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Et oui, ça y'est, j'en viens à parler de ce fameux "Terrible Two" dont je n'avais pas connaissance il y a quelques mois encore. Terrible Two ou la crise des 2 ans. Crise qui peut commencer bien avant les 2 ans et se terminer bien après. Plus c'est long, plus c'est bon. Ah, ça ne marche pas pour tout? Au temps pour moi!
Avant de vous dévoiler mes p'tites astuces testées et souvent approuvées au cours de ces derniers mois (ce sera pour ces prochains jours!), revenons d'abord sur cette crise.
Le "Terrible Two" ou la crise des 2 ans, c'est quoi?
Et bien c'est un épisode, une phase d'opposition qui intervient dans la vie de nombreux enfants.
"Ah non, mon enfant n'a jamais fait ce genre de crises." Si vous êtes ce genre de parents, sachez qu'on vous déteste! Vous êtes drôlement chanceux, en fait.
A l'approche des 2 ans, l'enfant s'affirme, il parvient à faire beaucoup de choses par lui-même mais pas toutes, le langage se met en place mais il n'est pas parfait... Il se rend compte qu'il peut faire des choix mais pas tous. Il veut prendre ses propres décisions mais ses parents en prennent toujours à sa place...
La frustration engendre alors des crises. Crises de pleurs, crises de colère...
Le cerveau de l'enfant est encore immature, il n'y a pas de degré dans ses émotions.
"Non, non, noooooon!"
Le "non" est souvent la 1ère étape. L'enfant dit "non" à toutes les questions. Parfois même avant d'avoir entendu la question.
Et il dit "non" davantage encore à sa figure d'attachement. "A sa quoi?" Sa FIGURE D'ATTACHEMENT. Qui est souvent la Maman. Fuck. Mais c'est comme ça. Il s'agit de la personne avec qui l'enfant passe le plus de temps. Donc ça peut aussi être le Papa, cela dépend du schéma familial. Avec cette personne-là, il se lâche complètement. Pas pour faire chierl'embêter. Simplement parce qu'il a totalement confiance en elle. Il peut confier toutes ses émotions, y compris et surtout celles qui sont excessives.
Mes parents adorent quand Martin dit "non". C'est vrai, c'est tellement drôle...
"Tu aimes bien Papy?
– Oui
– Tu aimes bien Mamie?
– Non."
Et ils rigolent. Haha, quelle bonne blague hein! Mais il paraît que les grands-parents ont tous les droits!
Les autres étapes...
Alors là, c'est bien moins drôle. Et tiens, quand ça arrive, Papy et Mamie rigolent moins tout de suite!
1. L'enfant a la capacité de se transformer en guimauve
Tu veux le mettre dans son siège-auto, tu veux lui changer sa couche, tu veux lui faire quitter le rayon d'un magasin... Et l'enfant devient tout mou et glissant. Et il pleure, of course!
2. L'enfant a une vocation de cascadeur
Il se jette à terre, se roule... En même temps, quelle idée de lui mettre de l'eau dans son gobelet orange qu'il prend d'habitude alors que là, il voulait le vert?
Ou encore (scène datant de dimanche soir): pourquoi lui roules-tu sa crêpe alors qu'il voulait que tu lui coupes? (En temps normal, il la mange roulée sa crêpe, évidemment).
Martin a repoussé son assiette mais pas longtemps. Faut pas déconner, il est question de crêpe quand même!
3. L'enfant se vexe pour rien
Il se voit offrir par exemple un super ballon de baudruche, qu'il te demande de gonfler. Ce à quoi tu t'exécutes. Mais finalement, non, il ne veut plus que le ballon soit gonflé. Trop tard, le nœud est fait. Il ne veut plus de son ballon et il boude dans son coin.
4. L'enfant n'aime pas les promesses en l'air
Impossible désormais de prendre la tangente en tentant un "oui, tout à l'heure".
Il n'oubliera pas, n'y pensez même pas. Vous lui avez promis du melon, une sortie aux jeux ou de lui mettre ses chaussons bleus? Tenez votre promesse.
Sinon vous aurez droit aux étapes 1, 2 et 3. Ensemble.
5. L'enfant a des obsessions
"Il est où?". Phrase répétée au moins 150 fois par jour. C'est valable pour Papa, pour le Doudou, pour le chat des voisins... A toi de trouver la bonne réponse. A répéter 150 fois, évidemment.
Idem pour une activité. Samedi, nous avons visité une école (nous en reparlerons). Et l'Atsem chargée de la visite a montré notamment la salle de motricité, pour faire du sport. Et pour je ne sais quelle raison, Martin a répété "veux faire du SPORT!" une bonne dizaine de fois durant la suite de la visite... J'ai trouvé une parade, on en reparlera plus tard. Les autres parents eux souriaient...
Ces obsessions sont plus gênantes lorsqu'il s'agit d'interdits.
6. L'enfant a des besoins vitaux
Bizarrement, les besoins vitaux ne sont pas les mêmes selon l'enfant ou ses parents.
Changer une couche prête à déborder, prendre un bain, mettre son manteau quand il fait moins 15... Tout ça peut attendre. Alors que manger du chocolat est une urgence! "MAINTENAAAAANNNNT!"
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7. L'enfant est indépendant
Il sait éplucher sa clémentine tout seul, ok? Bon, ladite clémentine se retrouve trouée davantage qu'épluchée. L'enfant aura mis 15 minutes à commettre ce carnage pour finalement refiler sa clémentine à sa mère ou son chien.
Tout comme il sait mettre son manteau tout seul. Il se retrouve avec la capuche sur le derrière, n'empêche qu'il l'a mis TOUT SEUL.
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8. L'enfant a des avis contradictoires
Tu lui proposes son assiette préférée avec son repas préféré et là, l'enfant te sort un "Non! Aime pas!
– Tu ne veux pas de poisson ni de brocolis? C'est ton plat préféré!
– NON! AIME PAS!"
Ou encore, lors de la visite d'école samedi. Martin était en mode pot-de-colle, effrayé par l'inconnu. Après quelques minutes à observer la classe de PS, il a jeté son dévolu sur la cuisinière. Sauf qu'à un moment, il faut partir.
"Non! Veux rester à l'école! PAS PAPA! PAS MAMAN!"
Je n'ai pas le droit à grand chose en ce moment si on l'écoute bien. Je vous expliquerai demain comment je retourne la situation ![]()
9. L'enfant est épuisé mais il ne veut pas dormir
Il rigole pour rien, pleure pour rien... Bref, c'est la fin de la journée, il est épuisé mais... ne veut pas aller se coucher! C'est tellement mieux de sauter sur le lit, demander un dernier verre d'eau et de se cacher (en se marrant!) sous la couette plutôt que d'avoir un bisou.
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10. L'enfant est possessif
Il aime ses parents et le fait savoir. C'est "SON" papa, "SA" Maman.
"Moi Bébé d'amour de Papa. Et Maman. Et Haéboy. Et Minnie".
Il veut des câlins, aime les papouilles. Il est entier dans ses réactions et ses émotions et c'est aussi le bon côté des choses ![]()
J'oublie sans doute certaines phases et je précise que les exemples donnés ici, où je cite Martin, n'ont jamais été suivis d'une crise de pleurs. A chaque fois, j'ai réussi à désamorcer la situation. Je tenterai de vous donner mes astuces ces prochains jours. Je ne vais pas dire que c'est une réussite à 100 % mais les crises de pleurs sont rares.
Et chez vous, vous avez (eu) droit à la crise des 2 ans?
Ça se manifeste de quelle(s) manière(s)?
Ce billet est également publié dans son intégralité sur le blog La récré de Maman Pirouette.
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(Le nom de l'auteur a été modifié à sa demande)
Illustration réalisée par Sonia Bourgeois.
Sonia commence très tôt à dessiner, tout d'abord en s'inspirant du manga puis de la bande dessinée franco-belge, de Gaston Lagaffe à Spirou en passant par Astérix. Elle développe un goût précoce pour les voyages et les cultures étrangères qui la mène naturellement vers les langues étrangères (l'anglais, l'allemand, le chinois), les racines de la SF (Mary Shelley, George Orwell et Ray Bradbury) le cinéma étranger, et le cinéma d'animation avec les studios Ghibli et les films de Miyazaki. Cette attirance pour les terres lointaines lui font découvrir le Portugal de Pedrosa, l'Italie de Mattotti, le Juvisy de Larcenet avant d'intégrer le CESAN en 2015.
Jeudi 25 janvier, à l'occasion de l'ouverture du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême, toute la une du HuffPost est illustrée par des élèves du CESAN, première école de bande dessinée à Paris.
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