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Laurent Wauquiez, à l'Émission Politique, avait un message à faire passer à la province

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POLITIQUE - Invité de "L'émission politique" ce jeudi 25 janvier, Laurent Wauquiez avait un message très clair à faire passer. Et il n'a pas hésité à le martelé tout au long du programme de France 2, comme le montre la vidéo en tête de l'article.

"Je suis le seul invité de votre émission qui n'habite pas à Paris", a-t-il d'emblée affirmé. "Merci d'avoir fait l'effort de venir chez nous", a-t-il plus tard martelé, à l'issue d'un reportage réalisé en Auvergne.

On l'aura bien compris, Laurent Wauquiez n'est pas Parisien et il entend bien en faire un argument politique.

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Trump espérait un Van Gogh, ce musée a proposé de lui prêter des toilettes en or

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Trump espérait un Van Gogh, ce musée a proposé de lui prêter des toilettes en or.

ÉTTS-UNIS - Une réponse ferme, mais polie. Ces dernières semaines, la Maison blanche a fait une demande au musée Guggenheim, qui possède l'une des plus riches collections au monde, Donald Trump espérant obtenir le prêt d'un tableau de Vincent Van Gogh, "Paysage enneigé", pour décorer les appartements qu'il partage dans le centre du pouvoir américain avec Melania Trump.

Une toile de 1888 connue aux quatre coins du monde, qui montre un homme portant un chapeau noir marcher dans un champ enneigé en promenant son chien. Mais la demande n'a pas abouti, bien au contraire.

Comme le rapporte le Washington Post, c'est effectivement un email de refus qu'a reçu la Maison Blanche. Dans son texte, la conservatrice en chef du Guggenheim, Nancy Spector explique qu'elle ne veut pas prêter le tableau au couple présidentiel, mais qu'en revanche, une autre œuvre est disponible... des toilettes en or.

Une œuvre critique de l'Amérique

Un objet fonctionnel et en état de fonctionner, en or de 18 carats. Ironie de l'histoire, cette œuvre a été baptisée "America" et les critiques artistiques estiment qu'elle dépeint avec humour le point de vue de l'artiste, Maurizio Cattelan, sur l'excès de richesse aux États-Unis. Elle a d'ailleurs longtemps été exposée au cinquième étage du musée New Yorkais et était accessible au public, dont elle est devenue une favorite pour les accompagner sur des selfies.

D'après la réponse de la conservatrice, l'artiste était prêt à consentir à un prêt de "longue durée" pour le couple présidentiel américain. Nancy Spector, qui s'est déjà montrée extrêmement critique à l'égard de Donald Trump précise même: "C'est, bien évidemment, un objet d'une immense valeur et relativement fragile, mais nous pouvons founrir toutes les instructions nécessaires à son installation et à son entretien."

Toujours selon le Washington Post, la Maison Blanche n'a pas répondu à cette offre.

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Volte-face de Trump: les "Dreamers" pourraient finalement être régularisés

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Volte-face de Trump: les

ÉTATS-UNIS - Les démocrates ont-ils fait plier Donald Trump? Ce jeudi 25 janvier, la Maison Blanche a présenté au Congrès américain une nouvelle proposition de texte sur l'immigration, et elle comprend un revirement majeur pour le camp du milliardaire. En effet, Donald Trump serait prêt à ouvrir la voie à la régularisation des Dreamers, ces jeunes entrés illégalement aux États-Unis quand ils étaient enfants et que le président a longtemps voulu expulser.

Au printemps dernier, il a effectivement mis un terme au Daca, un programme qui venait en aide à ces centaines de milliers de jeunes. Mais dans le texte qui a été publié ce 25 janvier, la Maison Blanche explique qu'elle ouvrirait la voie à l'attribution de la nationalité américaine à quelque 1,8 million de dreamers (soit deux fois plus que ceux qui étaient protégés sous Barack Obama).

Crispations à venir

Mais comme l'ont immédiatement expliqué le Washington Post et le New York Times, cette volte-face de l'exécutif ne devrait pourtant pas manquer de crisper de nombreux élus. En effet, elle apparaît pour de très nombreux républicains comme une concession trop importante faite aux démocrates, qui sont pourtant minoritaires au sein des deux chambres du parlement américain.

Par ailleurs, les démocrates pourraient refuser le compromis réclamé par Donald Trump. Dans la proposition de texte publiée par la Maison Blanche, ce revirement sur les Dreamers s'accompagne effectivement d'une réaffirmation du projet de mur que Trump souhaite construire à la frontière, ainsi que de mesures particulièrement dures pour limiter l'immigration, notamment en ce qui concerne l'attribution de la nationalité américaine aux immigrés présents de longue date sur le sol des États-Unis et les contrôles aux frontières du pays.

La crainte d'un nouveau "shutdown"

Dans la proposition, qui sera officiellement transmise au Sénat lundi 30 janvier, on trouve ainsi la création d'un fonds de 25 milliards de dollars devant servir à la construction du fameux mur, ainsi qu'à financer des "améliorations" des services de contrôle aux frontières sud-ouest et nord des États-Unis. La Maison Blanche y précise également qu'elle veut limiter les attributions de nationalité américaine aux membres de la famille proche (époux et enfants).

En clair, la proposition de la Maison Blanche risque fort de rencontrer une opposition très large au moment de sa discussion au sein du Congrès. Or, elle devrait être discutée au Sénat le 6 février, soit seulement deux jours avant la fin du texte qui a permis de mettre un terme, provisoirement, au "shutdown". Et sans accord sur l'immigration, la menace d'une mise à l'arrêt des administrations fédérales refera sans aucun doute son apparition...

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L'Emission politique: à force de dire qu'il "parle arabe", Laurent Wauquiez a dû le prouver

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POLITIQUE - Pour ceux qui l'ignoraient encore, Laurent Wauquiez parle l'arabe et il ne se prive jamais de le rappeler. Interpellé à plusieurs reprises sur ses positions musclées en matières d'immigration lors de son passage ce jeudi dans L'Emission Politique, le président des Républicains s'est défendu à deux reprises en vantant ses talents linguistiques.

Lors d'un déplacement en Lozère où des bénévoles s'organisent pour venir en aide aux migrants, l'un d'entre eux l'a interrogé sur le décalage entre sa foi chrétienne et son refus d'accueillir les réfugiés. "Comment on peut avoir été maire du Puy-en-Velay et avoir une position aussi dure sur les migrants?", lui a-t-il lancé. Réponse (étonnante) de Laurent Wauquiez: "Bien sûr que je suis pour l'échange, je parle arabe."

Idem à l'occasion d'un échange tendu avec une psychanalyste franco-marocaine qui lui reprochait de stigmatiser les musulmans. "J'ai appris l'arabe", a-t-il plaidé comme s'il s'agissait d'un sésame anti-islamophobie.

A force de le répéter, le président des Républicains s'est exposé à la curiosité de ses interlocuteurs. En fin d'émission, les présentateurs de l'Emission politique l'ont mis au défi de s'exprimer en arabe. Un défi que le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a accepté de relever, comme le montre notre vidéo ci-dessus.

"Ahlan wa sahlan" (bienvenue), a-t-il déclaré à deux reprises avant d'ajouter "Darrast el fousha fi madinat el kahyra" (j'ai étudié l'arabe dans la ville du Caire) puis "Achtaghal fi sifarat faranciya" (je travaille à l'Ambassade de France). Au début des années 2000, alors élève à l'Ena, Laurent Wauquiez avait en effet séjourné plusieurs mois en Egypte où il a effectué un passage à l'ambassade de France au Caire.

Cette démonstration n'a pas échappé au Front national, très mobilisé ce jeudi soir sur les réseaux sociaux pour dénoncer le braconnage du chef de file des Républicains sur leurs thématiques.

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Casey Affleck renonce à remettre l'Oscar de la meilleure actrice après des accusations de harcèlement

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Casey Affleck renonce à remettre l'Oscar de la meilleure actrice après des accusations de harcèlement.

OSCARS - Les répercussions de #MeToo n'en finissent plus de faire trembler Hollywood. Ce jeudi 25 janvier, c'est au tour de Casey Affleck, récompensé en 2017 par un Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans le "Manchester by the sea" de Kenneth Lonergan, d'être éclaboussé par le mouvement de libération de la parole des femmes dans les milieux du divertissement.

D'ordinaire, il est de coutume aux Oscars que le vainqueur de la statuette de meilleur acteur remette l'année suivante celle de la meilleure actrice. Mais comme l'ont confirmé l'Académie en charge de la cérémonie ainsi que l'agent du frère de Ben Affleck, ce ne sera pas le cas cette en 2018.

Il se serait glissé dans le lit d'une femme endormie

L'acteur de 42 ans est en effet poursuivi par deux femmes membres de l'équipe d'un tournage auquel il participé pour des faits de harcèlement sexuel. La productrice Amanda White et la directrice de la photographie Magdalena Gorka accusent en effet Casey Affleck de les avoir harcelées durant le tournage de "I'm Still Here", un faux documentaire réalisé par l'acteur et dans lequel Joaquin Phoenix rêvait d'une reconversion en star du rap, au sein du label de P. Diddy.

Amanda White explique notamment qu'Affleck aurait refusé de la payer parce qu'elle n'acceptait pas de passer une nuit en sa compagnie. Elle a aussi déclaré avoir subi "une nuée quotidienne de réflexions sexuelles, d'insinuations et d'avances malvenues de la part d'une partie de l'équipe, en la présence et avec les encouragements actifs de Casey Affleck." Magdalena Gorka, quand à elle, accuse l'acteur de s'être glissé dans son lit alors qu'elle dormait.

À en croire les avocats de la star, il ne s'agirait que d'accusations mensongères destinées à lui extorque de l'argent. Après l'officialisation de son retrait, un porte-parole des Oscars a simplement déclaré: "Nous apprécions cette décision qui permet de rester focalisés sur la cérémonie et sur l'immense travail accompli cette année au cinéma."

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Ariane 5: Après 15 ans sans incident, le contact a été (momentanément) perdu avec une fusée

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Ariane 5: Après 15 ans sans incident, le contact a été perdu avec une fusée.

ESPACE - Une rentrée ratée et inquiétante. Ce jeudi 25 janvier, Arianespace lançait sa première fusée Ariane 5 de l'année 2018. L'engin a normalement décollé à 19h20 heure de Kourou, en Guyane, embarquant à son bord deux satellites de télécommunications, "SES-14" pour l'opérateur luxembourgeois SES et "Al Yah 3" pour Yahsat, l'opérateur des Émirats Arabes Unis.

Mais quelques minutes plus tard, le PDG de l'entreprise, Stéphane Israël, a annoncé une "anomalie" concernant ce premier tir de l'année, faisant état d'une "perte de contact avec le lanceur Ariane 5 au cours de sa mission". L'incident a eu lieu neuf minutes après le décollage, et a duré "de la 9e à la 37e minute de la mission".

Après la séparation des deux premiers étages de la fusée, il a été annoncé dans la salle de contrôle que le contact avait été perdu avec les engins. "Nos clients n'ont pas de contact avec leurs satellites." Arianespace a alors parlé d'une "perte de télémétrie" avec les appareils.

"Quelques secondes après l'allumage de l'étage supérieur, la deuxième station de poursuite située à Natal, au Brésil, n'a pas acquis la télémétrie du lanceur", a précisé la société dans un communiqué.

Le satellite SES-14 héberge en outre une charge scientifique pour le programme d'exploration de la Nasa intitulé GOLD (Global-scale Observation of the Limb and Disk), un programme qui doit notamment permettre, depuis une orbite géostationnaire, de reconstituer toutes les demi-heures une image complète du disque terrestre.

Près d'une heure après l'officialisation de la perte de contact, Arianespace a toutefois annoncé que les deux satellites étaient en orbite. Mais très rapidement, il a été confirmé que si la communication était rétablie avec eux, les engin n'étaient pas au bon endroit, un fait rarissime.

Arianespace, contacté par l'Agence France Presse, a déclaré espérer toutefois un futur "repositionnement des satellites au bon endroit grâce à leur système de propulsion". "Les dernières nouvelles étaient rassurantes après de fortes inquiétudes", a ajouté la société.

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Corée du Sud: Un incendie fait au moins 41 morts dans un hôpital

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Corée du Sud: Un incendie fait au moins 41 morts dans un hôpital.

CORÉE DU SUD - Au moins 41 personnes sont mortes dans un incendie et des dizaines d'autres ont été blessées dans un incendie qui a éclaté vendredi 26 janvier au matin dans un hôpital de Corée du Sud, a rapporté l'agence sud-coréenne Yonhap.

Sur des images vidéo et des photographies, on peut voir un hélicoptère survoler l'établissement situé à Miryang, dans le sud-est du pays, englouti par d'épais nuages de fumée grise. De nombreux véhicules de pompiers étaient sur les lieux.

L'origine du sinistre inconnue

Le bâtiment de cinq étages abritait une maison de repos pour personnes âgées en plus de l'hôpital. D'après Yonhap, qui cite des pompiers présents sur les lieux, 41 personnes ont péri. "Deux infirmières ont raconté qu'elles avaient vu l'incendie se déclarer soudainement dans la salle des urgences", a expliqué le chef des pompiers Choi Man-Woo.

Les origines du sinistre n'étaient pas connues dans l'immédiat. Tous les patients ont été évacués, a-t-il ajouté. "Les victimes viennent de l'hôpital et de la maison de repos. Certaines sont décédées pendant leur transport vers un autre hôpital".

200 personnes dans le bâtiment

Environ 200 personnes se trouvaient dans l'immeuble lorsque l'incendie a éclaté, selon la police. Ce sinistre survient un mois seulement après un incendie dans un club de gymnastique à Jecheon, dans lequel 29 personnes avaient trouvé la mort.

La catastrophe avait été imputée au manque de sorties de secours, à des matériaux de finition inflammables et à des voitures stationnées illégalement bloquant l'accès aux véhicules de pompiers.

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Ce fossile nous apprend que l'Homme a quitté l'Afrique bien plus tôt que ce que l'on pensait

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Ce fossile nous apprend que l'Homme a quitté l'Afrique bien plus tôt que ce que l'on pensait.

SCIENCES - La mise au jour du fossile d'un fragment de mâchoire dans une grotte en Israël repousse d'au moins 50.000 ans la sortie d'Afrique de l'homme moderne, apportant aussi un nouvel éclairage sur les croisements avec d'autres espèces comme les Néandertaliens.

Avant cette découverte sur le site archéologique de Misliya, situé sur les pentes du mont Carmel, les plus anciens fossiles d'Homo sapiens trouvés hors d'Afrique dataient de 90.000 à 120.000 ans, précisent les chercheurs dont les travaux sont publiés jeudi 25 janvier dans la revue Science.

Or la partie gauche de cet os maxillaire supérieur, portant encore plusieurs dents, remonte à une période allant de 177.000 à 194.000 ans.

"Échanges culturels et de croisements biologiques"

"La découverte de Misliya est enthousiasmante", juge Rolf Quam, professeur d'anthropologie à l'université américaine de Binghamton, un des co-auteurs de l'étude. "Ce fossile est l'indication la plus solide à ce jour que nos ancêtres ont émigré d'Afrique beaucoup plus tôt que nous le pensions jusqu'alors", souligne-t-il.

Cela signifie également que "les hommes modernes avaient potentiellement rencontré d'autres groupes d'humains archaïques pendant cette plus longue période de présence en Eurasie, offrant plus d'occasions d'échanges culturels et de croisements biologiques", explique le professeur Quam. Les scientifiques ont utilisé plusieurs techniques de datation sur le morceau de maxillaire et les dents de Misliya. Ils ont aussi analysé sa forme à l'aide de modèles virtuels en 3D.

La morphologie d'humains modernes

Les comparaisons avec des fossiles d'hominidés africains, européens et asiatiques ainsi qu'avec les populations humaines récentes ont montré que le fossile de Misliya provient, sans équivoque, d'un homme moderne. "Tous les détails anatomiques du fossile de Misliya correspondent bien à la morphologie des humains modernes mais certains traits sont également trouvés chez l'homme de Neandertal et d'autres groupes humains archaïques", pointe le professeur Quam.

"Une des difficultés pour ces recherches a été d'identifier les caractéristiques anatomiques seulement trouvées chez les humains modernes qui ne laissent aucun doute sur l'espèce à qui appartenait le maxillaire et les dents fossilisés de Misliya", explique le scientifique. La voute de la grotte de Misliya s'est effondrée il y a environ 160.000 ans, permettant de protéger jusqu'à aujourd'hui ce fossile et autres matériaux et objets enfouis dans les sédiments.

Des chasseurs qui fabriquaient des outils

Les indices archéologiques révèlent que ses occupants d'alors étaient des chasseurs capables de tuer du gros gibier comme des aurochs, des daims persans et des gazelles et qu'ils contrôlaient l'utilisation du feu dans des foyers. Ils fabriquaient aussi des outils en pierre similaires à ceux trouvés chez les plus anciens humains modernes en Afrique.

D'autres fossiles plus anciens d'humains modernes ont été trouvés en Afrique mais les périodes et les routes de migration hors du continent africain des Homo sapiens sont essentielles pour comprendre l'évolution de notre espèce, expliquent ces chercheurs. Corridor très important pour les migrations d'hominidés, le Proche-Orient a été occupé à différentes périodes par les humains modernes et les Néandertaliens.

Une émigration sans doute encore plus ancienne

Cette dernière découverte ouvre la possibilité de croisements entre ces espèces et de mélanges génétiques entre différentes populations locales beaucoup plus tôt qu'on ne le pensait, relèvent les scientifiques. En réalité, les indices trouvés à Misliya viennent corroborer des hypothèses basées sur des données génétiques selon lesquelles des hommes modernes auraient émigré d'Afrique il y a plus de 220.000 ans.

Plusieurs découvertes archéologiques et de fossiles faites récemment en Asie repoussent aussi la date de la première apparition des humains modernes dans cette partie du monde, et de ce fait leur sortie d'Afrique. "Cette découverte contribue à une meilleure compréhension de nos origines", conclut Laura Martin-Frances, une chercheuse de l'université de Bordeaux qui a participé à ces travaux.

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À ceux qui pensent que j'aime plus ma fille conçue par PMA que son grand frère

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À ceux qui pensent que j'aime plus ma fille conçue par PMA que son grand frère.

"Maman, ma petite sœur elle a clignoté des yeux!" Mon fils est tout fier et j'esquisse un sourire. Je regarde mes deux enfants, mon fils de 4 ans et demi et ma fille de 5 mois, et là, bim, j'ai un grand coup dans le cœur. Ces deux petits bouts de machin sont le fruit de notre amour, la chair de ma chair. Il a mes cheveux, mes doigts fins. Elle a mes yeux, la forme de mon visage. Pourtant, une différence les sépare: ils n'ont pas eu le même parcours pour être conçus.

Mon fils a été conçu naturellement au bout de 9 mois, tandis que ma fille est arrivée après des injections hormonales quotidiennes et un suivi médical rapproché qui a duré un an et demi.

Une question brûle les lèvres de mon entourage: est-ce que le fait d'avoir eu recours à une assistance médicale à la procréation pour ma fille rend ma relation à elle particulière?

Lorsqu'on me demande cela, j'ai l'impression qu'on me demande si le fait d'attendre plus longtemps au restaurant rend le repas plus savoureux.

La réponse est clairement que cela n'a rien à voir.

Alors oui, bien sûr que je me sens proche de ma fille, c'est mon bébé, mon petit amour, mon petit être fragile qui a besoin de moi chaque minute et chaque seconde. Qu'elle soit arrivée au premier cycle d'essai ou au vingtième ne change rien à cela.

C'est vrai, je pleure toutes les larmes de mon corps quand, chaque nuit, elle se réveille toutes les heures. Quand nous nous levons 10 fois, quand nous marchons des kilomètres entre le canapé et la cuisine, quand ses pleurs martèlent nos oreilles et que nous ne savons pas ce qu'elle a. Je me demande parfois si nous avons bien fait, si ce deuxième enfant n'est pas une erreur, si nous avons les épaules pour assumer et si nous pouvons continuer à donner à notre fils aîné autant de temps qu'il en a besoin.

Je doute comme n'importe qui, comme j'avais déjà douté pour mon ainé, comme chaque parent, à un moment où a un autre, doute sûrement.

Non pas parce que j'avais idéalisé ce petit être en l'attendant, mais car on tombe forcément de haut lorsqu'on est face à la réalité de ce qu'est un bébé.

Je ne pense plus une seule seconde au parcours que nous avons eu pour la concevoir, lorsque je la regarde. Ce qui est passé est passé, j'ai tourné la page de cette histoire. Ce que j'écris maintenant, c'est une nouvelle histoire à quatre.

Je lui en parlerai quand elle sera grande, quand elle posera des questions. Je lui dirai qu'elle est notre merveille, comme l'est aussi notre fils, et que pour rien au monde je ne regrette toute l'énergie que nous avons mise dans son arrivée, que la science fait des miracles et que des milliers (milliards?) d'autres enfants sont et seront ses petits frères et sœurs de piqûre.

Ce billet est également publié sur le blog Celui qui manque.

(Le nom de l'auteur a été modifié à sa demande)

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Le monde ne vous aura jamais semblé aussi loufoque que dans notre livre du mois

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LIVRES - 2018 a, nous l'espérons, très bien commencé pour vous avec la lecture du roman à mi-chemin entre fiction et autobiographie de Chimamanda Ngozi Adichie, "Americanah". Pour le mois de février de notre club de lecture, nous vous proposons de changer radicalement d'univers et de faire la connaissance d'un personnage qui ne pourra pas vous laisser de marbre.

Il s'appelle T.S. Garp. T.S comme sergent-technicien. Mais couramment, on l'appelle Garp. Etrange nom, n'est-ce pas? Ce n'est rien par rapport au roman loufoque de l'écrivain américain John Irving publié en 1978, "Le Monde selon Garp".

Garp grandit sans père, avec une mère, Jenny, plus féministe que n'importe qui à cette époque, qui est à la fois son plus grand modèle et la personne qui lui fait le plus d'ombre dans sa vie. Une vie pendant laquelle ce grand bonhomme entouré de femmes évoluera tant bien que mal, à grands coups de désirs et freiné par ses angoisses les plus existentielles.

Toute sa vie en effet, Garp cherchera sa place en tant que fils, époux, père, amant, écrivain.

Au-delà de cette quête de sens, difficile de résumer ce livre qui a remporté le National Book Award, l'une des plus prestigieuses distinctions littéraires américaine, tant il bouillonne d'idées, comme son héros.

Le plus simple, certainement, est d'en commencer la lecture ensemble et d'évoluer en même temps que Garp. Car une chose est certaine, qu'on l'aime ou pas, Garp est à lui tout seul une véritable leçon de vie et on ne peut rester indifférent à ce livre à la fois farceur, tragique et presque un peu magique.

Alors achetez-le ou empruntez-le et rendez-vous sur la page Facebook "Tu l'as lu?" pour discuter et débattre ensemble de ce roman. N'hésitez pas à nous faire d'ores-et-déjà part de votre avis sur ce choix et à nous envoyer des idées de discussion. Garp, nous voilà !

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Voici pourquoi parfois, lorsque mes élèves me parlent mal, je suis tenté de leur répondre par l'injure

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Voici pourquoi parfois, lorsque mes élèves me parlent mal, je suis tenté de leur répondre par l'injure.

Dans l'article précédent, j'ai parlé brièvement de mon rapport au langage, et à ma mission de l'enseigner. Se faire un jongleur des mots, un sculpteur de la syntaxe pour leur en mettre plein la vue, et leur donner envie, c'est une de mes stratégies. Parce qu'entre le langage SMS, celui des quartiers, et la propension de notre époque à réduire le nombre de caractères pour préférer les slogans, les punchlines, les catch-phrases, y compris dans le rap, ça devient difficile de justifier auprès des élèves la nécessité de maîtriser la langue d'une société dont ils se sentent résolument exclus.

Parfois, cependant, cette démonstration de force des arcanes de la langue va trop loin. Et il faut bien avouer, comme beaucoup de mes collègues, ça m'arrive d'aller trop loin.

Il m'est souvent arrivé d'utiliser ma maîtrise des codes et ma capacité à prendre la parole face à un auditoire (toute relative!) pour leur clouer le bec et remporter une dispute, un débat, une contestation. Je les noie sous des phrases à rallonge, pleines de subordonnées tortueuses; je joue sur les mots et les formulations pour éviter l'injure. Un "vous vous comportez comme des imbéciles" ne les traite pas d'imbéciles directement, il insinue que leur comportement est indigne d'eux, que l'on espère mieux, mais il ne faut pas se leurrer, nous savons très bien comment ils le prennent. Un "tu m'as parlé de façon ordurière" les déstabilise, les font se sentir insultés sans pouvoir mettre le doigt dessus. Ce mépris par la maîtrise, celle des outils qu'on est censé leur fournir, comment en arrive-t-on là? Je ne les méprise pas pourtant. Parfois, je m'entends le faire, je me vois le faire, comme une personne extérieure, quelque chose d'étranger, sorti de ma bouche et que je ne comprends pas. Est-ce qu'il y a un inconnu dans la maison, un type tout plein des stéréotypes que je dénonce?

"Ça s'fait pas..." comme ils disent, entre leurs dents. Et pourtant, je l'ai fait.

La seule justification que je vois, c'est l'envie de leur montrer ce qui peut leur arriver s'ils ne maîtrisent pas le parler: j'ai envie de leur montrer, car chat échaudé craint l'eau froide, juste pour qu'ils m'entendent, et qu'ils sentent la nécessité de s'armer, de se défendre par le langage. Si vis pacem para bellum.

Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffingtonpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés.

Ça peut aller loin. Personnellement, je crois m'être toujours rattrapé, avoir emmagasiné suffisamment de preuves de mon respect pour que ces écarts, ces abus de pouvoir, soient acceptés.

Mais personne n'est à l'abri de l'écart de trop.

Je pense à une collègue, que je respecte profondément et que je sais intrinsèquement bienveillante, qui avait sorti à une élève désireuse de porter son voile au moins sur le trajet jusqu'au musée: "mais bien sûr! Allez-y! Comme si ça ne se voyait pas assez que vous venez de banlieue! ". Et pourtant... comme je la sais incapable de penser ce genre de choses! On se fait le relais de ce que les autres vont penser, pour les avertir, les forcer à anticiper pour les empêcher d'être blessés. Qui veut la fin veut les moyens? Alors pourquoi se sent-on si merdiques une fois ce genre d'aberrations sorties?

Alors oui, j'ai l'air d'écrire pour me justifier. À mes yeux, je constate juste un phénomène: un prof claqué, en charge de 75 à 125 élèves qu'il voit défiler par jour, sans jamais de pause intellectuelle sur parfois 8 heures d'affilée, et qui est payé pour parler non-stop, vecteur à la fois de son savoir, mais aussi de son expérience sur la société qui les attend, qui doit assurer et maintenir sa posture de pouvoir pour faire passer un message, fait parfois ce genre de bourdes, alors qu'il a les meilleures intentions en tête.

Il est où, le CTRL-Z quand ce genre de mots flottent dans l'air, entre eux et nous?

Ce billet est également publié sur le blog Le Hussard Noir.

(Le nom de l'auteur a été modifié à sa demande)

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Est-il déjà trop tard pour investir dans le Bitcoin?

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Est-il déjà trop tard pour investir dans le bitcoin?

Déjà, pouvons-nous parler d'investissement sur un actif non régulé dont la volatilité récente et les variations de cours ne sont que le reflet d'une liquidité abondante en quête de placements diverses et variés, mais qui ne sont représentatifs in fine que de la confrontation offre/demande et non pas d'un sous-jacent tangible en relation avec une production de biens. La question serait donc peut être: est-il encore temps de sortir du Bitcoin?

Est-ce une monnaie d'échange qui permet d'acquérir des biens? Oui si on écoute certains afficionados de la virtualité. Encore que ses variations de cours doivent fortement compliquer la valeur de la transaction au moment qui sépare la décision d'achat et le versement des bitcoins.

La principale erreur en investissant sur le Bitcoin est d'écouter ceux qui auront pris l'opportunité d'en acquérir dans les premiers échanges en admettant qu'ils aient pris leurs profits, bien sûr. L'erreur la plus importante est de croire que c'est un joker gagnant car sa simple absence de régulation lui permet tous les égarements de valorisation. Ceci d'autant plus facilement que son lancement a été programmé avec génie pour un montant préalablement défini créant inévitablement à terme la rareté. L'appât du gain fait partie de la vie financière mais chaque investisseur doit définir préalablement le niveau de risque qu'il est à même d'accepter.

Tout professionnel vous déconseillera d'investir dans le Bitcoin car son absence de régulation, sa volatilité récente sont autant de facteurs qui ne permettent pas d'évacuer le risque de perte maximum. Créé au lendemain de la crise, la monnaie de la peur aura néanmoins mis en évidence l'importance et la réalité de la Blockchain. Nous ne pouvons écarter le fait que parmi les nombreuses monnaies virtuelles crées ces toutes récentes dernières années, certaines survivront, seront régulées, contrôlées mais personne ne peut prédire quelle sera la valeur en dollar de celles-ci. Car pour qu'une monnaie existe et soit internationalisée, il faut qu'elle soit le pendant des critères économiques d'un pays ou d'une zone mais surtout qu'elle bénéficie de la confiance dans la signature de son émetteur. Le Yuan chinois en devenant monnaie de réserves de change internationales est la traduction de l'amélioration de gouvernance de la devise par la banque centrale chinoise et des progrès accomplis par la Chine. De là nait la convertibilité d'une devise. Le bitcoin n'est calculé qu'en dollar.

Sans ces avancées, le Bitcoin sera la crise de la tulipe du 21eme siècle.

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C'est quand je lis les offres d'emploi que je me rends compte à quel point le travail n'a plus de valeur

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C'est quand je lis les offres d'emploi que je me rends compte à quel point le travail n'a plus de valeur.

D'après les grands décideurs qui ne mettent jamais les mains dans le cambouis, les méchants chômeurs que nous sommes ont perdu la notion de la valeur travail. Se vautrant dans son ARS (Allocation d'aide de Retour à l'Emploi), le demandeur d'emploi n'aurait de cesse que d'éviter de bosser.

Mais quelle valeur a-t-il notre boulot? Quelle valeur ont nos compétences? Au regard de l'actualité et des annonces que j'épluche, je dirais... pas grand-chose. Moi par exemple, j'ai fait la connerie de vouloir bosser dans le journalisme. Alors je peux vous dire que (sauf si on met de côté Natacha Polony, qui selon son ancien employeur gagnait 27.400 euros par mois pour sa revue de presse chez Europe 1 ou Pénélope – pas l'épouse d'Ulysse, l'autre – et ses deux notes à 100.000 euros pour la Revue des deux Mondes), la majorité des métiers de la presse rapportent peanuts à ceux qui les exercent!

Le CDI est évidemment une licorne à deux têtes. Vient ensuite la pige. Être pigiste, c'est travailler ponctuellement pour un média et obtenir en échange un salaire et la magique fiche de paie qui va avec. Ce qui ne court pas les rues, vous pouvez me croire. Ma dernière pige date d'octobre. 240 euros pour trois jours de boulot. Plus courant, vient le statut de correspondant. Là, on est rémunéré à l'article pour une poignée d'euros, sans fiche de salaire et donc sans cotiser. Sans bureau, sans matériel, sans défraiement, sans certitude de bosser. Bref, sans à-peu-près tout. Là, une pleine page dans un quotidien équivaut grosso modo à 50 euros, photos comprises. Et pourtant une page, ce n'est pas rien à remplir.

Tiens, autre exemple dans la presse ou l'édition, celui des correcteurs. Ces gens qui évitent que Nabilla ne corrige les coquilles de Libé comme c'est arrivé il y a quelques jours. Bon ben, dans cette branche, si certains petits veinards sont embauchés, la majorité des autres sont, soit auto-entrepreneurs, soit (c'est la nouvelle mode) en CDI "zéro heure". C'est une super innovation fléxi-sécurisante qui permet aux travailleurs de bosser chez eux pour plein de gentils employeurs mais ne garantit aucun travail minimum à ces "salariés". Donc, un petit peu emmerdant quand on est décidés à vouloir manger de manière régulière.

Dans les annonces que je lis, il y a de tout. A boire et à manger justement. Même si cela ne nourrit pas son homme. Majoritairement, on veut que vous preniez ce fameux statut d'auto-entrepreneur. On propose même parfois de vous monter en association pour toucher des subventions et ainsi, sortir un salaire. Où y'a d'la gène... y'a pas de plaisir! Puis les forçats de la presse sont aussi en concurrence avec des employés exemplaires: les stagiaires. Main-d'œuvre inépuisable devant laquelle un chômeur en quête d'un vrai travail ne peut jamais rivaliser. Car ces stagiaires touchent – pour des compétences de cinglés – 15 % du plafond horaire de la Sécurité sociale, à savoir 3,75 euros de l'heure en 2018 (soit 577,50 euros pour 154 h). Franchement, question rapport qualité/prix, y'a pas photo avec un CDI même payé au SMIC. Mais c'est pour leur bien, paraît-il, puisqu'il s'agit de valider leur diplôme. Alors durant six mois, durée normale d'un stage, ils bosseront pendant que toi... ben non. Etant entendu qu'eux toucheront, non pas un salaire, mais une "gratification" en échange de ce joli plein-temps. Du tout bénef pour l'employeur!

Les premiers temps où je pointais à Pôle Emploi, une conseillère croyant bien faire, m'a dit que je devrais bosser bénévolement pour des groupes de presse. Histoire de faire mes preuves et mettre un pied dans l'entreprise. C'est une méthode. Mais des comme moi, y'en a des wagons. Alors pourquoi m'embaucher à terme, alors que d'autres pourront fournir demain le même job, toujours sans rémunération. Cette conseillère ne faisait que surfer sur l'air du temps. Sur LinkedIn – le réseau des gens qu'ont pas de réseau, où tout bon chômeur doit être inscrit – il y a une case "bénévolat". Il y est indiqué: "Les managers sont souvent sensibles aux expériences de bénévolat"... Si tu pouvais d'ailleurs leur proposer ce type d'expérience, ils seraient sans nul doute beaucoup plus sensibles encore à ton CV.

Vu de mon nombril, tout ceci ne fait donc que pulvériser la valeur de mon travail qui, au final, n'en a plus aucune. Preuve en est: mon licenciement économique en juillet 2016. La radio associative de province où je bossais ne pouvait plus payer mon mi-temps rémunéré au SMIC. Sauf que six mois plus tard, mon ex-employeur "embauchait" un CDD en contrat de qualification ainsi qu'un service civique. Deux postes pour le prix de la moitié du mien!

Alors oui, la valeur travail a pris un sacré coup dans l'aile...

Et j'ai un peu l'impression que ce n'est pas les chômeurs qui l'ont galvaudée.

"Virée!" de Fabienne Desseux, Jacques Flament éditions

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Pourquoi nous avons de bonnes raisons d'être optimistes pour nos enfants

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Pourquoi nous avons de bonnes raisons d'être optimistes pour nos enfants.

Tout comme Robert Redford qui a déclaré que nous étions à un tournant et que l'ordre des choses était en train de changer depuis l'émergence du mouvement #Metoo, je me réjouis, moi aussi, de la formidable marche vers le progrès que nous sommes en train de vivre.

En effet désormais les enfants, les femmes et la planète peuvent enfin être entendus et respectés et si nous avons conscience de leur fragilité, nous reconnaissons aussi leur richesse, leur force, leurs ressources extraordinaires qu'il nous revient de valoriser et d'encourager.

Dans nos pays favorisés et je l'espère un jour partout dans le monde, la cause des enfants progresse en effet, ils sont désormais mieux informés sur leurs droits et les nouvelles générations de parents ont à coeur d'être à l'écoute de leurs besoins pour en faire de futurs adultes respectueux d'eux-mêmes, des autres, responsables et épanouis. Le succès des livres et des conférences sur l'éducation bienveillante en est la preuve éclatante.

Nous avons de bonnes raisons d'être optimistes pour nos enfants car la cause des femmes progresse également, leur parole se libère, et même si elle ne doit pas condamner de manière arbitraire, cette parole n'est pas une menace pour les hommes de progrès qui veulent accompagner les femmes vers la fin d'un modèle masculin qui dominait le monde par la violence et par l'argent.

Non, ces hommes et ces femmes solidaires avancent ensemble vers un monde où l'équilibre de nos forces mutuelles et complémentaires nous permettra de vivre ensemble et de nous aimer dans le respect, la liberté et dans la joie.

Nous avons également de bonnes raisons d'espérer un changement pour notre planète: quand j'étais petite, je n'entendais pas parler de la protection de l'environnement quotidiennement comme c'est le cas pour nos enfants, ni dans les médias, ni à l'école et à la maison nous ne savions pas que nous pouvions trier nos déchets.

Même si le chemin est encore long pour inverser la course destructrice dans laquelle nous avons entraîné notre planète, quel progrès que cette prise de conscience collective de la finitude des ressources de la Terre et du soin que nous devons tous porter à notre Pacha Mama.

Nous avons aussi de bonnes raisons d'être optimistes car désormais il est acquis pour tous ceux qui soutiennent le progrès que le sexisme, le racisme et l'homophonie doivent être unanimement condamnés.

Nous sommes aussi en plein élan vers le progrès car notre regard sur la différence a changé, quand j'étais petite, dans la cour de récréation de mon école, certains enfants me disaient que j'étais un mouton, il m'aura fallu attendre 40 ans pour que mes cheveux crépus soient enfin à la mode!

Les personnes handicapées elles aussi voient leur cause progresser, elles doivent à présent pouvoir trouver leur place à l'école, dans le monde du travail et dans la société.

Je ressens aussi que nous vivons un tournant car la jeune génération recherche du sens à ce qu'elle fait, avant de s'engager dans une carrière, la jeunesse veut expérimenter, voyager, mieux se connaître, s'ouvrir au monde et aux autres et mettre son énergie au service de projets qui correspondent à ses valeurs.

Et enfin nous avons de bonnes raisons d'être optimistes car si aujourd'hui internet permet malheureusement le déferlement de la haine anonyme et du mal qui nous font douter, qui nous divisent, qui tentent de briser notre capacité à vivre les uns avec les autres quelles que soient nos différences, heureusement, internet permet aussi la libre circulation de l'écrit, de la pensée, des paroles porteuses d'espoir, de solidarité, de fraternité, de gentillesse et d'amour qui sont bien elles aussi la preuve de ce progrès dont nous semons les graines pour nos enfants.

Grâce à internet, nos sources d'information sont devenues multiples et nous pouvons enfin entendre la voix des penseurs des pays du Sud qui nous apportent leur éclairage et des clefs pour mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons.

C'est cette foi en l'avenir que j'ai voulu transmettre à nos enfants en publiant mon roman jeunesse qui leur est destiné, il s'intitule La théière magique et il vient de paraître aux éditions L'Harmattan. Je l'ai écrit en pensant à ma grand-mère marocaine et en le dédiant à mon fils auquel j'espère transmettre ainsi l'héritage des 1001 Nuits et celui des philosophes des Lumières.

Il est ma contribution à la jeune génération à qui j'ai voulu confier le secret des contes qui, depuis la nuit des temps, nous invitent à ne pas nous décourager dans l'épreuve, ni face aux manifestations du mal et de la violence, mais à persévérer et à croire qu'au bout du bout du chemin, le bien, l'amour et la lumière finissent par l'emporter... toujours.

Sabrina Bakir et Brice Follet - La théière magique - Éditions L'Harmattan Jeunesse

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L'ex-président brésilien Lula empêché de quitter le territoire, un nouveau coup dur

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L'ex-président brésilien Lula empêché de quitter le territoire, un nouveau coup dur

BRÉSIL - La justice brésilienne a asséné jeudi 25 janvier un nouveau coup à l'ex-président Lula, en l'empêchant de quitter le Brésil quelques heures avant son départ pour l'Afrique, après l'avoir condamné la veille à une lourde peine de prison.

Le favori de la prochaine présidentielle au Brésil devait aller à Addis-Abeba, en Ethiopie, pour une conférence de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) mais un juge fédéral "a donné l'ordre d'empêcher l'ex-président de sortir du territoire", a annoncé le ministère de la Justice en soirée. "Nous appliquons l'ordre judiciaire de retirer son passeport à l'ex-président" Luiz Inacio Lula da Silva. "Nous nous mettons en contact avec sa défense pour voir comment nous allons le récupérer", a poursuivi le ministère.

Cette mesure intervient au lendemain d'un lourd revers subi par Lula lors d'un procès qui a tenu en haleine le Brésil mais aussi divisé le pays. Une cour d'appel de Porto Alegre a confirmé qu'il était coupable de corruption passive et de blanchiment d'argent pour avoir accepté un triplex en bord de mer de la part d'une entreprise de construction. Elle a également aggravé sa peine de prison d'un tiers, à 12 ans et un mois, tout en le laissant libre en attendant les recours que sa défense ne va pas manquer de déposer. Les chances d'éligibilité de Lula pour la présidentielle d'octobre se sont considérablement réduites.

"Droit d'aller et venir"

Si Lula n'a pas réagi publiquement à ce nouveau coup dur, ses avocats se sont rapidement déclarés "consternés" et ont contesté la qualification du juge fédéral à l'empêcher de quitter le territoire. La cour d'appel de Porto Alegre "avait été informée du voyage et n'avait pas imposé la moindre restriction", ont-ils dit dans un communiqué.

"Le passeport de l'ex-président sera remis à la police fédérale, sans préjuger des mesures qui permettraient de réparer cette limitation indue à son droit d'aller et venir", poursuivent les avocats de Lula. Celui-ci devait, selon son équipe, rentrer dimanche au Brésil après un voyage express.

"Il n'y a pas d'empêchement légal à ce que l'ex-président Lula fasse un voyage à l'étranger, avait déclaré plus tôt l'un de ses avocats, Cristiano Zanin Martins. "Lula a le droit d'aller et venir". Mais une demande de retrait de son passeport avait été déposée, à titre individuel, par trois avocats, arguant des risques que l'icône de la gauche brésilienne demande l'asile politique à l'étranger.

Six autres procédures

A Addis-Abéba, Lula devait participer à une conférence sur l'éradication de la faim et les politiques publiques en Afrique, continent sur lequel il s'est souvent rendu pendant ses deux mandats, en marge du 30e sommet de l'Union africaine. La FAO, dirigée par le Brésilien José Graziano da Silva, un ex-ministre de Lula, avait confirmé la présence de l'ancien chef de l'Etat, qui a été, avec son institut, à l'origine du programme "Faim zéro" en Afrique.

"Ce n'est pas un voyage facile, ce sont 14 heures à l'aller, 14 heures au retour et 14 heures sur place", avait souligné Lula plus tôt jeudi à Sao Paulo. Il s'était exprimé à l'occasion du lancement de sa "pré-candidature" à la présidentielle à la tête de son Parti des Travailleurs (PT) qui venait de l'adouber en dépit de sa condamnation en appel.

Lula est donné ultra-favori par les sondages au scrutin d'octobre et un tiers des Brésiliens seraient prêts à voter pour celui qui clame son innocence et se dit victime d'un "pacte diabolique" destiné à lui barrer la route vers un 3e mandat. Mais Lula est sous la menace de six autres procédures, le plus souvent pour corruption. De fait, le juge de Brasilia qui a ordonné qu'il soit privé de son passeport n'est pas compétent dans l'affaire du triplex au coeur du procès d'appel de mercredi.

L'agence officielle Agencia Brasil a indiqué que ce juge agissait dans le cadre d'une autre procédure, un trafic d'influence et du blanchiment d'argent reprochés à Lula au sujet de l'achat par l'armée brésilienne d'avions de chasse Gripen au suédois Saab.

Lula est accusé d'avoir bénéficié de pots-de-vin pour ce contrat de 5 milliards de dollars qui avait été signé sous la présidence de Dilma Rousseff, sa dauphine (2011-2016).

Il doit être interrogé par un juge le 20 février dans le cadre de cette affaire qui promet d'autres rebondissements judiciaires.

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Mais où est passée Ariane 5?

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Echec pour Ariane 5 lors de son dernier tir. La fusée, qui transportait plusieurs satellites, a perdu mystérieusement le contact avec la Terre. La mission est un échec mais il reste à savoir ce qu'il s'est passé.

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