Kobanê (Syrie) tombe, à l'heure où j'écris, aux mains de Daesh après 3 semaines de combat acharné. Ne doutons pas que quand les djihadistes seront assurés de tenir définitivement la ville, la repression sous forme d'assassinat, de tortures, de viols, sera terrible.
Les forces qui se faisaient face n'étaient pas égales. D'un côté des miliciens islamistes nombreux surarmés, disposant de blindés modernes. De l'autre des populations kurdes en nombre très inférieur devant protéger vieillards et enfants à l'aide de quelques antiques kalachnikovs.
Les défenseurs de Kobané ont tout fait pour protéger leurs terres et leurs familles. Au point d'être parfois contraint à l'attentat suicide pour ralentir l'avancée des extrêmistes.
Hélas aucune force n'est rentrée dans la ville pour renforcer les troupes. Troupes composées pour l'essentiel de miliciens de la gauche Kurde du PYD et où les femmes ont, c'est rare chez les belligérants de la région, un rôle important. Les volontaires des milices du Kurdistan turc qui ont tenté de franchir la frontière ont été empêchés par l'érection d'un mur et de solides rassemblements de troupes par le gouvernement de Turquie. Comme si ce dernier, pourtant membre de la coalition contre Daesh, préférait l'extrémisme à sa frontière plutôt que les kurdes et leur revendication d'Etat.
Les soldats turcs ont d'ailleurs assisté sans intervenir pendant des jours aux attaques des djihadistes, aux morts des défenseurs de la ville.
Si les frappes aériennes ont sans doute ralenti un peu la progression de Daesh, preuve en est avec la chute de Kobanê qu'elles ne sont pas suffisantes. Quelques bombardements ne peuvent empêcher ces victoires de l'Etat Islamique qui font autant reculer la perspective démocratique qu'exciter certains ralliements à l'extrémisme. Sans doute la question de l'armement des Kurdes, qui sont les seuls à tenir au sol face à des forces supérieures, se pose ce jour avec une acuité aussi majeure qu'elle aurait dû être traitée avant la chute de Kobanê.
La coalition contre Daesh ne peut décemment refuser d'aller au sol et parler de s'appuyer sur les troupes existantes en laissant ces derniers si démunis pour protéger leurs familles. Les Kurdes ont besoin d'un soutien plus important, en soutien aérien, en techniciens mais aussi en moyens humains et en armes.
Les forces qui se faisaient face n'étaient pas égales. D'un côté des miliciens islamistes nombreux surarmés, disposant de blindés modernes. De l'autre des populations kurdes en nombre très inférieur devant protéger vieillards et enfants à l'aide de quelques antiques kalachnikovs.
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Les soldats turcs ont d'ailleurs assisté sans intervenir pendant des jours aux attaques des djihadistes, aux morts des défenseurs de la ville.
Si les frappes aériennes ont sans doute ralenti un peu la progression de Daesh, preuve en est avec la chute de Kobanê qu'elles ne sont pas suffisantes. Quelques bombardements ne peuvent empêcher ces victoires de l'Etat Islamique qui font autant reculer la perspective démocratique qu'exciter certains ralliements à l'extrémisme. Sans doute la question de l'armement des Kurdes, qui sont les seuls à tenir au sol face à des forces supérieures, se pose ce jour avec une acuité aussi majeure qu'elle aurait dû être traitée avant la chute de Kobanê.
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