INTERNATIONAL - Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a été élu dimanche 10 août président de la République turque dès le premier tour du scrutin disputé pour la première fois au suffrage universel direct, ont rapporté les chaînes de télévision.
Selon des résultats partiels portant sur plus de la moitié des bulletins dépouillés, le chef du gouvernement islamo-conservateur, 60 ans, au pouvoir depuis 2003, a obtenu près de 52% contre 39% au principal candidat de l'opposition Ekmelettin Ihsanoglu et 9% à celui de la minorité kurde, Selahattin Demirtas.
Grand favori de ce scrutin, Erdogan a déjà fait savoir qu'il conserverait les rênes de la Turquie depuis la présidence, dont il veut considérablement renforcer les prérogatives au prix d'une réforme de la Constitution.
"Le président élu et le gouvernement élu œuvreront main dans la main", a souligné dimanche le chef du gouvernement en glissant son bulletin dans l'urne dans un bureau de vote d'un quartier de la rive asiatique d'Istanbul.
Sans surprise, Erdogan a facilement pris le dessus sur ses deux rivaux, au terme d'une campagne qu'il a écrasée de ses diatribes, de la puissance financière de son Parti de la justice et du développement (AKP) et de son emprise sur les médias du pays.
"Dérive autocratique ?"
"J'ai voté pour Erdogan parce que je crois qu'il est le seul dirigeant capable de diriger correctement notre pays", a déclaré à l'AFP Zahide, une infirmière à la retraite de 52 ans, dans un bureau de vote du quartier stambouliote de Sisli. "Il a nourri les pauvres et s'est occupé de nombreux laissés-pour-compte de notre société".
"Je suis là pour qu'Erdogan ne puisse pas être élu", a, à l'inverse, confié à l'AFP Melih Kocak, une médecin de 40 ans, en quittant un isoloir du quartier voisin de Besiktas, "mais, malheureusement, nous savons déjà qu'il sera président".
Paradoxalement, le triomphe attendu d'Erdogan intervient au terme d'une année politique très difficile pour son camp. En juin 2013, des millions de Turcs ont dénoncé dans les rues sa dérive autoritaire et islamiste. La sévère répression de cette révolte a sérieusement écorné l'image du régime.
L'hiver dernier, c'est un scandale de corruption sans précédent qui a éclaboussé le pouvoir. Erdogan a dénoncé un "complot" de son ex-allié islamiste Fethullah Gülen, avant de purger la police et de museler les réseaux sociaux et la justice.
Mais, même contesté comme jamais, Recep Tayyip Erdogan a remporté les élections locales de mars et reste très populaire dans un pays qu'il a débarrassé de la tutelle de l'armée et dont la majorité religieuse et conservatrice a profité de la forte croissance économique sous son règne.
Selon des résultats partiels portant sur plus de la moitié des bulletins dépouillés, le chef du gouvernement islamo-conservateur, 60 ans, au pouvoir depuis 2003, a obtenu près de 52% contre 39% au principal candidat de l'opposition Ekmelettin Ihsanoglu et 9% à celui de la minorité kurde, Selahattin Demirtas.
Grand favori de ce scrutin, Erdogan a déjà fait savoir qu'il conserverait les rênes de la Turquie depuis la présidence, dont il veut considérablement renforcer les prérogatives au prix d'une réforme de la Constitution.
"Le président élu et le gouvernement élu œuvreront main dans la main", a souligné dimanche le chef du gouvernement en glissant son bulletin dans l'urne dans un bureau de vote d'un quartier de la rive asiatique d'Istanbul.
Sans surprise, Erdogan a facilement pris le dessus sur ses deux rivaux, au terme d'une campagne qu'il a écrasée de ses diatribes, de la puissance financière de son Parti de la justice et du développement (AKP) et de son emprise sur les médias du pays.
"Dérive autocratique ?"
"J'ai voté pour Erdogan parce que je crois qu'il est le seul dirigeant capable de diriger correctement notre pays", a déclaré à l'AFP Zahide, une infirmière à la retraite de 52 ans, dans un bureau de vote du quartier stambouliote de Sisli. "Il a nourri les pauvres et s'est occupé de nombreux laissés-pour-compte de notre société".
"Je suis là pour qu'Erdogan ne puisse pas être élu", a, à l'inverse, confié à l'AFP Melih Kocak, une médecin de 40 ans, en quittant un isoloir du quartier voisin de Besiktas, "mais, malheureusement, nous savons déjà qu'il sera président".
Paradoxalement, le triomphe attendu d'Erdogan intervient au terme d'une année politique très difficile pour son camp. En juin 2013, des millions de Turcs ont dénoncé dans les rues sa dérive autoritaire et islamiste. La sévère répression de cette révolte a sérieusement écorné l'image du régime.
L'hiver dernier, c'est un scandale de corruption sans précédent qui a éclaboussé le pouvoir. Erdogan a dénoncé un "complot" de son ex-allié islamiste Fethullah Gülen, avant de purger la police et de museler les réseaux sociaux et la justice.
Mais, même contesté comme jamais, Recep Tayyip Erdogan a remporté les élections locales de mars et reste très populaire dans un pays qu'il a débarrassé de la tutelle de l'armée et dont la majorité religieuse et conservatrice a profité de la forte croissance économique sous son règne.
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