CRISE A L'UMP - Dans la bataille qui oppose le trio Juppé-Fillon-Raffarin à Nicolas Sarkozy, les anciens premiers ministres viennent de remporter une première victoire. Le bureau politique de crise convoqué ce mardi 10 juin a validé à l'unanimité la résolution leur confiant les rênes du parti jusqu'au prochain congrès au cours duquel les adhérents éliront leur nouveau président.
Seule concession faite aux proches de Nicolas Sarkozy, l'ancien ministre Luc Chatel, qu'ils souhaitaient voir nommé président par intérim, a finalement été désigné secrétaire général de transition. Il est cependant placé sous l'autorité du triumvirat. "Seule une décision unanime nous permet de repartir de l'avant", a insisté Alain Juppé à l'issue de la réunion. "L'UMP est sauvée", a salué de son côté Jean-Pierre Raffarin.
Ce compromis permet en effet à l'UMP de sortir temporairement la tête hors de l'eau. Le gouvernement élargi du parti, qui s'est réuni pendant presque deux heures au siège parisien, devait à tout prix désigner une direction transitoire pour éviter l'implosion de la formation politique, minée par le scandale Bygmalion et une situation financière proche de la faillite.
A l'arrivée des quelque cinquante ténors et anciens ministres du bureau politique (BP), la situation semblait en effet bloquée. D'un côté, Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin réclamaient les pleins-pouvoirs en attendant l'élection d'une nouvelle direction en octobre prochain. De l'autre, les sarkozystes, qui redoutent que cette troïka ne fasse obstacle au retour de leur champion, exigeaient la nomination de Luc Chatel en tant que président intérimaire au nom du respect des statuts.
Las. Ce dernier, qui s'était entendu en amont avec le trio d'anciens premiers ministres, a confirmé qu'il avait bien démissionné en même temps que le reste de la direction et qu'à ce titre, les statuts ne pouvaient plus s'appliquer en tant que tel.
La troïka hérite des pouvoirs financiers et administratifs
La ligne Juppé-Fillon-Raffarin l'a donc emporté et c'est le triumvirat qui gouvernera collégialement le parti jusqu'à l'automne. Les trois anciens hôtes de Matignon, qui n'ont pour seul point commun que leur inimitié à l'égard de Nicolas Sarkozy, héritent des pouvoirs administratifs et financiers nécessaires pour tenter de remettre l'UMP d'aplomb.
Pour mettre toutes leurs chances de leur côté, les trois ténors s'étaient retrouvés dans la journée pour arrêter une ligne commune qui a pris la forme d'une résolution, présentée dans un premier temps à Luc Chatel puis soumise à l'approbation du bureau politique.
Selon une source proche de François Fillon, cette résolution fixe "le mandat du trio" en lui donnant notamment "le pouvoir de prendre et de soumettre au BP les décisions administratives et financières urgentes, rendues nécessaires par la situation du mouvement". Ceci après une "évaluation initiale" de la situation, c'est-à-dire "un audit de la situation financière de l'UMP". Une autre victoire pour Alain Juppé et François Fillon qui exigeaient un audit justement pour éviter que les irrégularités commises ces dernières années puissent leur être imputées.
Seule concession faîte aux sarkozystes et copéistes, dont certains ont quitté prématurément le bureau politique, Luc Chatel a donc été nommé secrétaire général de transition par le triumvirat. Une charge d'administrateur certes moins glorieuse que celle de président par intérim mais que l'ancien ministre a accepté au nom d'un "sursaut salutaire". A en croire certains participants du bureau politique, la sarkozyste Nadine Morano aura tenté jusqu'au bout d'éviter ce scénario.
Luc Chatel devrait être assisté de secrétaires généraux adjoints. Leur nomination a toutefois été reportée à un autre bureau politique, probablement celui du 17 juin.
La bataille pour la présidence de l'UMP est ouverte
Le bureau politique n'a pas tranché non plus sur la date du prochain congrès de l'UMP au cours duquel les adhérents seront appelés à élire leur président. Le calendrier pourrait toutefois être fixé dans les semaines à venir. Et les candidats pourraient très vite se déclarer. Les sarkozystes ont clairement laissé entendre que Nicolas Sarkozy pourrait se porter candidat, même si sa décision ne devrait pas intervenir avant la fin de l'été.
Pour l'heure, seul le député Hervé Mariton est officiellement en lice. Il pourrait être rejoint par d'autres, le nom de Bruno Le Maire circulant avec insistance.
Le Bureau politique de l'UMP a en revanche décidé de ne pas refaire voter les membres de l'UMP sur les motions comme cela avait été le cas en novembre 2012. La représentativité de la Droite forte, de la Droite sociale, des mouvements centristes, gaullistes et de la Droite populaire ne sera donc pas remise en cause jusqu'en 2017. Une décision conforme aux statuts et applaudie par certains chefs de courants.
Seule concession faite aux proches de Nicolas Sarkozy, l'ancien ministre Luc Chatel, qu'ils souhaitaient voir nommé président par intérim, a finalement été désigné secrétaire général de transition. Il est cependant placé sous l'autorité du triumvirat. "Seule une décision unanime nous permet de repartir de l'avant", a insisté Alain Juppé à l'issue de la réunion. "L'UMP est sauvée", a salué de son côté Jean-Pierre Raffarin.
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A l'arrivée des quelque cinquante ténors et anciens ministres du bureau politique (BP), la situation semblait en effet bloquée. D'un côté, Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin réclamaient les pleins-pouvoirs en attendant l'élection d'une nouvelle direction en octobre prochain. De l'autre, les sarkozystes, qui redoutent que cette troïka ne fasse obstacle au retour de leur champion, exigeaient la nomination de Luc Chatel en tant que président intérimaire au nom du respect des statuts.
Las. Ce dernier, qui s'était entendu en amont avec le trio d'anciens premiers ministres, a confirmé qu'il avait bien démissionné en même temps que le reste de la direction et qu'à ce titre, les statuts ne pouvaient plus s'appliquer en tant que tel.
La troïka hérite des pouvoirs financiers et administratifs
La ligne Juppé-Fillon-Raffarin l'a donc emporté et c'est le triumvirat qui gouvernera collégialement le parti jusqu'à l'automne. Les trois anciens hôtes de Matignon, qui n'ont pour seul point commun que leur inimitié à l'égard de Nicolas Sarkozy, héritent des pouvoirs administratifs et financiers nécessaires pour tenter de remettre l'UMP d'aplomb.
Pour mettre toutes leurs chances de leur côté, les trois ténors s'étaient retrouvés dans la journée pour arrêter une ligne commune qui a pris la forme d'une résolution, présentée dans un premier temps à Luc Chatel puis soumise à l'approbation du bureau politique.
Selon une source proche de François Fillon, cette résolution fixe "le mandat du trio" en lui donnant notamment "le pouvoir de prendre et de soumettre au BP les décisions administratives et financières urgentes, rendues nécessaires par la situation du mouvement". Ceci après une "évaluation initiale" de la situation, c'est-à-dire "un audit de la situation financière de l'UMP". Une autre victoire pour Alain Juppé et François Fillon qui exigeaient un audit justement pour éviter que les irrégularités commises ces dernières années puissent leur être imputées.
Seule concession faîte aux sarkozystes et copéistes, dont certains ont quitté prématurément le bureau politique, Luc Chatel a donc été nommé secrétaire général de transition par le triumvirat. Une charge d'administrateur certes moins glorieuse que celle de président par intérim mais que l'ancien ministre a accepté au nom d'un "sursaut salutaire". A en croire certains participants du bureau politique, la sarkozyste Nadine Morano aura tenté jusqu'au bout d'éviter ce scénario.
Luc Chatel devrait être assisté de secrétaires généraux adjoints. Leur nomination a toutefois été reportée à un autre bureau politique, probablement celui du 17 juin.
La bataille pour la présidence de l'UMP est ouverte
Le bureau politique n'a pas tranché non plus sur la date du prochain congrès de l'UMP au cours duquel les adhérents seront appelés à élire leur président. Le calendrier pourrait toutefois être fixé dans les semaines à venir. Et les candidats pourraient très vite se déclarer. Les sarkozystes ont clairement laissé entendre que Nicolas Sarkozy pourrait se porter candidat, même si sa décision ne devrait pas intervenir avant la fin de l'été.
Pour l'heure, seul le député Hervé Mariton est officiellement en lice. Il pourrait être rejoint par d'autres, le nom de Bruno Le Maire circulant avec insistance.
Le Bureau politique de l'UMP a en revanche décidé de ne pas refaire voter les membres de l'UMP sur les motions comme cela avait été le cas en novembre 2012. La représentativité de la Droite forte, de la Droite sociale, des mouvements centristes, gaullistes et de la Droite populaire ne sera donc pas remise en cause jusqu'en 2017. Une décision conforme aux statuts et applaudie par certains chefs de courants.
#BPUMP Je me réjouis que le vote des motions soit respecté jusqu'en 2017 conformément aux statuts. A nous de porter une UMP forte et unie.
— Guillaume Peltier (@G_Peltier) 10 Juin 2014
Vote au Congrès pour choisir le nouveau Président de l'#UMP. Les motions restant représentatives jusqu'en 2017, conformément aux statuts
— Thierry MARIANI (@ThierryMARIANI) 10 Juin 2014
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