CHÔMAGE - Grosse déconvenue pour le gouvernement avec les chiffres de l'emploi en février. Les chômeurs de catégorie A (sans aucune activité) ont augmenté de 31.500 (+0,9%), après une hausse modérée de 8900 personnes en janvier. La dégradation de l'emploi signe donc son grand retour après une certaine accalmie. De mauvaise augure avant le second tour des élections municipales, programmé dimanche 31 mars...
"Ces chiffres contrastent avec les derniers indicateurs disponibles tant sur le front de l’emploi et du chômage que sur celui de l’activité économique", se justifie le ministère du Travail. Ici, Michel Sapin pointe "une divergence grandissante" entre l’évolution du nombre des inscrits à Pôle emploi (dépendant de son ministère), et celle du nombre de chômeurs au sens BIT (fourni par l'Insee), donnée d’enquête et de référence internationale.
Si vous pouvez consulter une analyse des chiffres ici, Le HuffPost vous propose son baromètre mensuel consacrant les actions marquantes du mois. Pour cette neuvième édition, découvrez les événements qui ont jalonné février. Pour commencer, le chiffre du mois est donc évidemment 31.500...
Seuls 10% des Français font confiance à Pôle emploi pour leur trouver du travail, selon un sondage IFOP paru le 16 février. Il s'agit d'une perte de confiance spectaculaire comparé à il y a 40 ans, quand les deux tiers des Français avaient foi en l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) pour trouver du travail.
L'aspect sur lequel Pôle emploi conserve un crédit relatif auprès des Français est son aptitude à "les informer sur les possibilités d'emploi" : seuls 32% des personnes interrogées disent aujourd'hui lui faire confiance sur ce point (contre 55% qui ne lui font pas confiance). Mais, là encore, le recul est important, comparé aux 78 % qui faisaient confiance à l'ANPE en 1975 sur cette mission d'information.
Les sondés sont unanimes quant au faible niveau de confiance qu'ils ont concernant l'ensemble des missions de Pôle Emploi, quels que soient leur âge, leur activité ou leur lieu de résidence, relève l'IFOP. Mais les chômeurs, "les plus susceptibles d'avoir besoin de Pôle Emploi, se montrent les plus défiants" : seuls 6 % d'entre eux déclarent avoir confiance en Pôle Emploi pour leur trouver un travail (contre 12 % des salariés du privé).
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La visite d'Etat de François Hollande n'a pas été de tout repos pour la délégation française. En particulier pour Pierre Gattaz qui s'est senti un libre de parler des contreparties du pacte de responsabilité.
D’après des propos rapportés par Le Figaro, le patron du Medef aurait lancé: "Quand j'entends parler de contreparties dans ce pacte, j'entends aussi des gens qui me disent, on va vous contraindre, on va vous obliger, si vous n'y arrivez pas vous allez être punis, on va vous mettre des pénalités. Il faut arrêter ce discours qui est insupportable. Nous ne sommes pas dans une cour d'école".
Une petite phrase qui est mal passée en France: depuis Paris, Jean-Marc Ayrault a souhaité à "M. Gattaz, quand il sera revenu en France, de rencontrer vite les organisations syndicales comme c'était prévu pour vraiment engager le dialogue social sur le pacte". Avant de rajouter une dernière pique: "Je pense que le décalage horaire peut parfois poser des problèmes".
Nicolas Demorand, directeur de Libération depuis 2011, a annoncé le 13 février sa démission, en pleine crise entre actionnaires et rédaction et alors que son autorité était violemment contestée au sein du journal.
"Ma décision est d'abord dictée par la situation de ces derniers jours. Libération vit désormais une crise ouverte, je cristallise une partie des débats et j'estime qu'il est de ma responsabilité de patron de redonner des marges de manoeuvre et de négociation aux différentes parties", a-t-il déclaré au Monde.
De leur côté, les représentants du personnel du journal ont estimé que c'était "une issue logique au vu de la motion de défiance adoptée à 89,9% lors d'un vote le 26 novembre 2013". "Ce vote et cette annonce sont la conséquence de son manque d'implication dans le journal", ont-ils jugé.
Alors que la commune est l'une des plus touchées par le chômage en France, l'ouverture, lundi 17 février, d'une agence Pôle emploi à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a valeur de symbole dans cette banlieue déshéritée, où le taux d'inactivité est deux fois plus élevé que la moyenne nationale.
Dans un bâtiment de trois étages, 44 agents accueilleront désormais les 5800 chômeurs de Clichy, avec ceux de Montfermeil et Gagny, deux villes voisines. Dans l'air depuis des années, le projet avait été relancé par le ministre de la ville, François Lamy, qui inaugurera l'agence, puis appuyé par François Hollande.
Clichy n'est pas la seule zone sensible à avoir longtemps été privée de Pôle emploi. Le gouvernement avait annoncé il y a un an qu'il souhaitait une "présence" de ce service public dans tous les quartiers prioritaires définis par la politique de la ville. Pôle emploi s'était engagé en avril à affecter à ces quartiers 400 des 2 000 créations de postes prévues en 2013.
Dans un entretien au Monde publié le 8 février, il a lancé une contre-offensive dans la crise des VTC. Touchée par l'émergence de ces véhicules non-soumis aux obligations traditionnelles des taxis, sa profession est également critiquée pour sa qualité de service. Voici ce qu'il répond.
"Moi, je dis qu'on a parmi les meilleurs taxis du monde ! Arrêtons, en France, de battre notre coulpe. Sur 100 millions de courses tous les ans, il y a forcément des mécontents. Au moins, cela leur permet de raconter des histoires dans les dîners en ville..."
Michel Sapin : "Bien entendu qu'il faudra changer" par rtl-fr
Le ministre du travail a cessé de donner des indications sur les chiffres à venir. Il se concentre cette semaine sur le second tour des municipales, lors duquel de mauvais résultats du chômage pourraient influer sur les choix électoraux.
"Même si on a réussi à ralentir les choses" sur le chômage, "on ne l'a pas inversé, chacun le sait (...) c'est normal que les Français soient dans une forme de colère", a reconnu mardi Michel Sapin, évoquant les résultats du premier tour en forme de désaveu pour le gouvernement. Il faut entendre ce "mécontentement vis-à-vis de la situation économique et sociale qui n'est pas aujourd'hui à la hauteur de ce que les uns et les autres peuvent espérer", a-t-il ajouté.
Fin janvier, 3,31 millions de demandeurs d'emploi sans activité étaient encore recensés en métropole, un nouveau record. Pôle emploi avait alors enregistré 8.900 nouveaux inscrits dans la catégorie A (sans aucune activité) et 23.600 en incluant ceux qui exercent une petite activité.
"Ces chiffres contrastent avec les derniers indicateurs disponibles tant sur le front de l’emploi et du chômage que sur celui de l’activité économique", se justifie le ministère du Travail. Ici, Michel Sapin pointe "une divergence grandissante" entre l’évolution du nombre des inscrits à Pôle emploi (dépendant de son ministère), et celle du nombre de chômeurs au sens BIT (fourni par l'Insee), donnée d’enquête et de référence internationale.
Si vous pouvez consulter une analyse des chiffres ici, Le HuffPost vous propose son baromètre mensuel consacrant les actions marquantes du mois. Pour cette neuvième édition, découvrez les événements qui ont jalonné février. Pour commencer, le chiffre du mois est donc évidemment 31.500...
MAUVAISE NOUVELLE DU MOIS: Seuls 10% des Français font confiance à Pôle emploi
Seuls 10% des Français font confiance à Pôle emploi pour leur trouver du travail, selon un sondage IFOP paru le 16 février. Il s'agit d'une perte de confiance spectaculaire comparé à il y a 40 ans, quand les deux tiers des Français avaient foi en l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) pour trouver du travail.
L'aspect sur lequel Pôle emploi conserve un crédit relatif auprès des Français est son aptitude à "les informer sur les possibilités d'emploi" : seuls 32% des personnes interrogées disent aujourd'hui lui faire confiance sur ce point (contre 55% qui ne lui font pas confiance). Mais, là encore, le recul est important, comparé aux 78 % qui faisaient confiance à l'ANPE en 1975 sur cette mission d'information.
Les sondés sont unanimes quant au faible niveau de confiance qu'ils ont concernant l'ensemble des missions de Pôle Emploi, quels que soient leur âge, leur activité ou leur lieu de résidence, relève l'IFOP. Mais les chômeurs, "les plus susceptibles d'avoir besoin de Pôle Emploi, se montrent les plus défiants" : seuls 6 % d'entre eux déclarent avoir confiance en Pôle Emploi pour leur trouver un travail (contre 12 % des salariés du privé).
BOURDE DU MOIS: Les libertés de Pierre Gattaz sur le sol américain

La visite d'Etat de François Hollande n'a pas été de tout repos pour la délégation française. En particulier pour Pierre Gattaz qui s'est senti un libre de parler des contreparties du pacte de responsabilité.
D’après des propos rapportés par Le Figaro, le patron du Medef aurait lancé: "Quand j'entends parler de contreparties dans ce pacte, j'entends aussi des gens qui me disent, on va vous contraindre, on va vous obliger, si vous n'y arrivez pas vous allez être punis, on va vous mettre des pénalités. Il faut arrêter ce discours qui est insupportable. Nous ne sommes pas dans une cour d'école".
Une petite phrase qui est mal passée en France: depuis Paris, Jean-Marc Ayrault a souhaité à "M. Gattaz, quand il sera revenu en France, de rencontrer vite les organisations syndicales comme c'était prévu pour vraiment engager le dialogue social sur le pacte". Avant de rajouter une dernière pique: "Je pense que le décalage horaire peut parfois poser des problèmes".
CHÔMEUR DU MOIS: Nicolas Demorand débarqué de Libération
Nicolas Demorand, directeur de Libération depuis 2011, a annoncé le 13 février sa démission, en pleine crise entre actionnaires et rédaction et alors que son autorité était violemment contestée au sein du journal.
"Ma décision est d'abord dictée par la situation de ces derniers jours. Libération vit désormais une crise ouverte, je cristallise une partie des débats et j'estime qu'il est de ma responsabilité de patron de redonner des marges de manoeuvre et de négociation aux différentes parties", a-t-il déclaré au Monde.
De leur côté, les représentants du personnel du journal ont estimé que c'était "une issue logique au vu de la motion de défiance adoptée à 89,9% lors d'un vote le 26 novembre 2013". "Ce vote et cette annonce sont la conséquence de son manque d'implication dans le journal", ont-ils jugé.
INITIATIVE DU MOIS: Ouverture d'un Pole emploi à Clichy-sous-Bois
Alors que la commune est l'une des plus touchées par le chômage en France, l'ouverture, lundi 17 février, d'une agence Pôle emploi à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) a valeur de symbole dans cette banlieue déshéritée, où le taux d'inactivité est deux fois plus élevé que la moyenne nationale.
Dans un bâtiment de trois étages, 44 agents accueilleront désormais les 5800 chômeurs de Clichy, avec ceux de Montfermeil et Gagny, deux villes voisines. Dans l'air depuis des années, le projet avait été relancé par le ministre de la ville, François Lamy, qui inaugurera l'agence, puis appuyé par François Hollande.
Clichy n'est pas la seule zone sensible à avoir longtemps été privée de Pôle emploi. Le gouvernement avait annoncé il y a un an qu'il souhaitait une "présence" de ce service public dans tous les quartiers prioritaires définis par la politique de la ville. Pôle emploi s'était engagé en avril à affecter à ces quartiers 400 des 2 000 créations de postes prévues en 2013.
100 "adultes relais" vont accompagner les jeunes les + éloignés de l'emploi ! http://t.co/Q9yT6HpOkp pic.twitter.com/bChNLsCKUK v/ @f_lamy
— Afpa (@Afpa_Formation) 18 Février 2014
PATRON DU MOIS: Taxis G7: "On a les meilleurs taxis du monde"
Dans un entretien au Monde publié le 8 février, il a lancé une contre-offensive dans la crise des VTC. Touchée par l'émergence de ces véhicules non-soumis aux obligations traditionnelles des taxis, sa profession est également critiquée pour sa qualité de service. Voici ce qu'il répond.
"Moi, je dis qu'on a parmi les meilleurs taxis du monde ! Arrêtons, en France, de battre notre coulpe. Sur 100 millions de courses tous les ans, il y a forcément des mécontents. Au moins, cela leur permet de raconter des histoires dans les dîners en ville..."
LE PETIT MOT DE MICHEL SAPIN: "C'est normal que les Français soient en colère"
Michel Sapin : "Bien entendu qu'il faudra changer" par rtl-fr
Le ministre du travail a cessé de donner des indications sur les chiffres à venir. Il se concentre cette semaine sur le second tour des municipales, lors duquel de mauvais résultats du chômage pourraient influer sur les choix électoraux.
"Même si on a réussi à ralentir les choses" sur le chômage, "on ne l'a pas inversé, chacun le sait (...) c'est normal que les Français soient dans une forme de colère", a reconnu mardi Michel Sapin, évoquant les résultats du premier tour en forme de désaveu pour le gouvernement. Il faut entendre ce "mécontentement vis-à-vis de la situation économique et sociale qui n'est pas aujourd'hui à la hauteur de ce que les uns et les autres peuvent espérer", a-t-il ajouté.
Fin janvier, 3,31 millions de demandeurs d'emploi sans activité étaient encore recensés en métropole, un nouveau record. Pôle emploi avait alors enregistré 8.900 nouveaux inscrits dans la catégorie A (sans aucune activité) et 23.600 en incluant ceux qui exercent une petite activité.
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