Au moins neuf migrants ont trouvé la mort hier, jeudi 6 février 2014, en essayant de rejoindre à la nage l'enclave espagnole de Ceuta, au Maroc.
Selon le Monde.fr, "Entre 200 et 400 migrants, selon les sources, se sont dirigés vers le poste frontière de Tarajal, au sud de Ceuta. Après les avoir détectés grâce à des caméras à infrarouge, les autorités espagnoles ont prévenu la police marocaine, qui s'est postée devant le poste-frontière. Une partie du groupe s'est alors dirigée vers la pointe de Tarajal, une jetée qui s'avance dans la mer, pour tenter de franchir à la nage les quelques centaines de mètres qui les séparaient de la plage espagnole".
Ce nouveau drame montre une Europe incapable de saisir l'ampleur du crime silencieux qui se joue à nos portes, crime chaque jour renouvelé.
Il y a quelques mois, en octobre 2013, 366 migrants ont péris au large de l'île de Lampedusa. De nombreuses voix s'étaient alors élevées afin de dénoncer la fermeture meurtrière des frontières. A l'occasion de la remise du prix spécial Danielle Mitterrand aux citoyens de Lampedusa , récompensés pour leur courage et leur secours face aux migrants, Mme la Maire de Lampedusa Giusi Nicolini, avait transmis un message d'espoir et d'appel à la solidarité :
Malgré les discours des hommes politiques européens, notamment celui du Président de la Commission, Monsieur Manuel Barroso, quelques mois plus tard, rien n'a changé. Les appels répétés de Madame Giusi Nicolini n'ont visiblement pas été entendus: le scénario se répète encore et encore.
Lampedusa n'est pas la seule région de la Méditerranée à subir de plein fouet les conséquences de la politique migratoire désastreuse de l'Union Européenne. L'enclave espagnole de Ceuta au Maroc est également un lieu de mort et de désespoir pour les migrants. France Libertés soutient d'ailleurs le documentaire "Ceuta, douce prison", sorti en salles le 29 janvier 2014. Le film retrace les trajectoires de cinq migrants à Ceuta. Ils ont tout quitté pour tenter leur chance en Europe et se retrouvent enfermés dans une prison à ciel ouvert, aux portes du vieux continent. Ils vivent partagés entre l'espoir d'obtenir un "laissez-passer" et la crainte d'être expulsés vers leur pays d'origine. Ils sont laissés dans l'ignorance et l'angoisse permanente.
Il est essentiel que les salles de cinéma et les chaines de télévision s'emparent de ce film afin de faire comprendre à tous ce qui se passe dans cette partie de la Méditerranée. Il nous faut alerter la population et les pouvoirs publics. Au regard des valeurs proclamées par l'Europe, protéger la vie humaine et rompre avec le principe meurtrier de fermeture des frontières est une nécessité!
Au sein de l'Organisation pour une Citoyenneté Universelle (O.C.U), France Libertés œuvre à la promotion du droit de circulation et d'installation des personnes.
Nous demandons solennellement aux représentants de l'Union Européenne et à notre Président François Hollande d'organiser, en urgence, une conférence internationale sur les migrations sous l'égide de l'ONU, afin de replacer le respect de la personne humaine au centre des politiques de migrations.
Lire le communiqué de l'OCU
Selon le Monde.fr, "Entre 200 et 400 migrants, selon les sources, se sont dirigés vers le poste frontière de Tarajal, au sud de Ceuta. Après les avoir détectés grâce à des caméras à infrarouge, les autorités espagnoles ont prévenu la police marocaine, qui s'est postée devant le poste-frontière. Une partie du groupe s'est alors dirigée vers la pointe de Tarajal, une jetée qui s'avance dans la mer, pour tenter de franchir à la nage les quelques centaines de mètres qui les séparaient de la plage espagnole".
Ce nouveau drame montre une Europe incapable de saisir l'ampleur du crime silencieux qui se joue à nos portes, crime chaque jour renouvelé.
Il y a quelques mois, en octobre 2013, 366 migrants ont péris au large de l'île de Lampedusa. De nombreuses voix s'étaient alors élevées afin de dénoncer la fermeture meurtrière des frontières. A l'occasion de la remise du prix spécial Danielle Mitterrand aux citoyens de Lampedusa , récompensés pour leur courage et leur secours face aux migrants, Mme la Maire de Lampedusa Giusi Nicolini, avait transmis un message d'espoir et d'appel à la solidarité :
"J'espère de tout mon cœur, que l'Europe civile, démocratique et solidaire que nous voulons construire se rend compte de la grande injustice qui est en train de se produire dans la Méditerranée. J'espère, Lampedusa espère, que l'Europe se rend compte que cette politique de frontières qui cause mort, naufrages et douleur, est une politique injuste et inhumaine".
Malgré les discours des hommes politiques européens, notamment celui du Président de la Commission, Monsieur Manuel Barroso, quelques mois plus tard, rien n'a changé. Les appels répétés de Madame Giusi Nicolini n'ont visiblement pas été entendus: le scénario se répète encore et encore.
Lampedusa n'est pas la seule région de la Méditerranée à subir de plein fouet les conséquences de la politique migratoire désastreuse de l'Union Européenne. L'enclave espagnole de Ceuta au Maroc est également un lieu de mort et de désespoir pour les migrants. France Libertés soutient d'ailleurs le documentaire "Ceuta, douce prison", sorti en salles le 29 janvier 2014. Le film retrace les trajectoires de cinq migrants à Ceuta. Ils ont tout quitté pour tenter leur chance en Europe et se retrouvent enfermés dans une prison à ciel ouvert, aux portes du vieux continent. Ils vivent partagés entre l'espoir d'obtenir un "laissez-passer" et la crainte d'être expulsés vers leur pays d'origine. Ils sont laissés dans l'ignorance et l'angoisse permanente.
Il est essentiel que les salles de cinéma et les chaines de télévision s'emparent de ce film afin de faire comprendre à tous ce qui se passe dans cette partie de la Méditerranée. Il nous faut alerter la population et les pouvoirs publics. Au regard des valeurs proclamées par l'Europe, protéger la vie humaine et rompre avec le principe meurtrier de fermeture des frontières est une nécessité!
Au sein de l'Organisation pour une Citoyenneté Universelle (O.C.U), France Libertés œuvre à la promotion du droit de circulation et d'installation des personnes.
Nous demandons solennellement aux représentants de l'Union Européenne et à notre Président François Hollande d'organiser, en urgence, une conférence internationale sur les migrations sous l'égide de l'ONU, afin de replacer le respect de la personne humaine au centre des politiques de migrations.
Lire le communiqué de l'OCU
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