INTERNATIONAL - Alors que les jihadistes de Daech (ou Etat islamique) poursuivent leur offensive contre Kobané, les combattants kurdes défendent comme ils le peuvent cette ville stratégique non loin de la frontière turque. A leur tête, il y aurait une femme, Nalin Afrin.
C'est en tout cas ce qu'a déclaré à l'AFP dimanche 12 octobre Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. "Mayssa Abdo, connue sous son nom de guerre de Narine Afrine [l'AFP l'orthographie ainsi, ndlr], est aux commandes des YPG (les Unités de protection populaire kurdes) à Kobané aux côtés de Mahmoud Barkhodan".
Dans sa dépêche, l'Agence France Presse précise qu'il est d'usage pour les combattants kurdes de prendre un pseudonyme. Celui de Mayssa Abdo, 40 ans, fait référence à "sa région natale un bastion kurde situé comme Kobané dans la province septentrionale d'Alep". "Ceux qui la connaissent disent qu'elle est cultivée, intelligente et flegmatique. Elle est soucieuse du mental des combattants et s'intéresse de près à leurs problèmes", a également précisé à l'AFP Mustefa Ebdi, un militant kurde originaire de Kobané.
Depuis la publication de cette information par l'agence de presse, le nom de "Nalin Afrin" parfois écrit "Nalim Afrim" ne cesse d'être cité sur les réseaux sociaux. Et, alors que l'AFP ne donnait pas son grade, sur Twitter, elle est "générale". Un détail en revanche relayé le 11 octobre par une journaliste présente à la frontière turco-syrienne.
Comme les députés Nicolas Bays et Jean-Jacques Guillet, nombreux sont ceux à lui rendre hommage dans sa lutte contre les jihadistes.
Le Parisien a également consacré un article à la combattante en utilisant la même illustration que Nicolas Bays. Sauf que la femme qui apparaît sur cette photo ne serait pas Nalin Afrin. En tout cas, le photographe à l'origine de cette image ne le pense pas. Le photojournaliste britannique Matt Cetti-Roberts a publié une série de tweets pour rappeler le contexte de sa photo. "Ma photo montre une combattante kurde à Rabia et pas à Kobané", rappelle-t-il.
Matt Cetti-Roberts renvoie également vers le site "War is boring" qui explique pourquoi il est peu probable que cette photo soit celle de Nalin Afrin:
"La femme sur la photo n'était pas en train de commander une opération de grande envergure. Elle occupe le poste de guetteur pour un sniper des YPG. C'est vrai, Cetti-Roberts n'a pas obtenu le nom de cette femme. Il ne voulait pas la déranger pendant qu'elle observait l'ennemi. Mais il y a très peu de chances qu'il s'agisse d'Afrin. Il est extrêmement peu probable qu'une femme sniper se battant en Irak à la fin septembre soit soudainement promue générale et fasse ensuite tout le chemin jusqu'à Kobané, en Syrie à côté de la Turquie, pour prendre en charge une bataille qui fait rage depuis début octobre".
C'est par ailleurs sur "War is Boring" que Matt Cetti-Roberts a publié la photo en question. C'était le 2 octobre dans le cadre d'un article sur les snipers kurdes.
D'autres photos de combattantes en treillis, censées être Nalin Afrin, circulent également sur les réseaux sociaux sans qu'on sache s'il s'agit vraiment de cette femme, dont on ne sait au final quasiment rien.
C'est en tout cas ce qu'a déclaré à l'AFP dimanche 12 octobre Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. "Mayssa Abdo, connue sous son nom de guerre de Narine Afrine [l'AFP l'orthographie ainsi, ndlr], est aux commandes des YPG (les Unités de protection populaire kurdes) à Kobané aux côtés de Mahmoud Barkhodan".
Dans sa dépêche, l'Agence France Presse précise qu'il est d'usage pour les combattants kurdes de prendre un pseudonyme. Celui de Mayssa Abdo, 40 ans, fait référence à "sa région natale un bastion kurde situé comme Kobané dans la province septentrionale d'Alep". "Ceux qui la connaissent disent qu'elle est cultivée, intelligente et flegmatique. Elle est soucieuse du mental des combattants et s'intéresse de près à leurs problèmes", a également précisé à l'AFP Mustefa Ebdi, un militant kurde originaire de Kobané.
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Depuis la publication de cette information par l'agence de presse, le nom de "Nalin Afrin" parfois écrit "Nalim Afrim" ne cesse d'être cité sur les réseaux sociaux. Et, alors que l'AFP ne donnait pas son grade, sur Twitter, elle est "générale". Un détail en revanche relayé le 11 octobre par une journaliste présente à la frontière turco-syrienne.
Comme les députés Nicolas Bays et Jean-Jacques Guillet, nombreux sont ceux à lui rendre hommage dans sa lutte contre les jihadistes.
Honneur à Nalin Afrin, femme qui commande à Kobane les Kurdes résistant aux djihadistes.
— Jean-Jacques GUILLET (@jjguillet) 13 Octobre 2014
Pour Nalim Afrim, générale des troupes kurdes dans #Kobane et ces héroïques combattantes, combattants pic.twitter.com/LC28r9v8uH #Airdrop2Kobane
— Nicolas Bays (@nicolasbays) 13 Octobre 2014
Le Parisien a également consacré un article à la combattante en utilisant la même illustration que Nicolas Bays. Sauf que la femme qui apparaît sur cette photo ne serait pas Nalin Afrin. En tout cas, le photographe à l'origine de cette image ne le pense pas. Le photojournaliste britannique Matt Cetti-Roberts a publié une série de tweets pour rappeler le contexte de sa photo. "Ma photo montre une combattante kurde à Rabia et pas à Kobané", rappelle-t-il.
1/3 My photo shows a female fighter in Rabia, not Kobane. I did not catch her name but as the final link shows, unlikely to be Nalin Afrin.
— Matt Cetti-Roberts (@unknownsnapper) 13 Octobre 2014
Matt Cetti-Roberts renvoie également vers le site "War is boring" qui explique pourquoi il est peu probable que cette photo soit celle de Nalin Afrin:
"La femme sur la photo n'était pas en train de commander une opération de grande envergure. Elle occupe le poste de guetteur pour un sniper des YPG. C'est vrai, Cetti-Roberts n'a pas obtenu le nom de cette femme. Il ne voulait pas la déranger pendant qu'elle observait l'ennemi. Mais il y a très peu de chances qu'il s'agisse d'Afrin. Il est extrêmement peu probable qu'une femme sniper se battant en Irak à la fin septembre soit soudainement promue générale et fasse ensuite tout le chemin jusqu'à Kobané, en Syrie à côté de la Turquie, pour prendre en charge une bataille qui fait rage depuis début octobre".
C'est par ailleurs sur "War is Boring" que Matt Cetti-Roberts a publié la photo en question. C'était le 2 octobre dans le cadre d'un article sur les snipers kurdes.
D'autres photos de combattantes en treillis, censées être Nalin Afrin, circulent également sur les réseaux sociaux sans qu'on sache s'il s'agit vraiment de cette femme, dont on ne sait au final quasiment rien.
Pour Nalin Afrin et toutes les autres #Airdrop2Kobane pic.twitter.com/it4odq0mBe
— kerima mendes (@kkerima) 12 Octobre 2014
Le chef de la résistance kurde armée à Kobane s'appelle NALIN AFRIN
Respect et admiration pour cette jeune femme ! pic.twitter.com/lULquF91Yw
— Isabelle Balkany ن (@ibalkany) 12 Octobre 2014
Une femme résiste à #EI : Nalin Afrin, générale à Kobane. Isolée, donnée perdante mais... Suspendu à ce "mais" pic.twitter.com/uT0HdwXoFM
— aurelien_veron (@aurelien_veron) 12 Octobre 2014
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