Quantcast
Channel: Le Huffington Post
Viewing all articles
Browse latest Browse all 121847

Un pays, deux problèmes (et plus)

$
0
0
Les parapluies se sont refermés, les étudiants hongkongais ont repris le chemin de l'université, et c'est business as usual à Hong Kong, une formule particulièrement adaptée à cette enclave bouillonnante du capitalisme.

Dans son palais de Pékin, Xi Jinping peut souffler: en l'espace de quelques jours, le président chinois vient d'affronter la pire crise politique depuis son arrivée au pouvoir, il y a un an et demi. Mais le lointain successeur de Deng Xiaoping aurait tort de se réjouir trop tôt du calme retrouvé, grâce, il faut le dire, à la maturité d'une jeunesse hongkongaise qui découvre la politique à la vitesse des tweets. Il devrait, au contraire, méditer les leçons du Petit Timonier. "Dans la réforme et l'ouverture sur l'extérieur, nous devons faire preuve de plus d'audace et nous tenir prêts à tenter de nouvelles expériences, au lieu de nous comporter comme des femmes aux pieds bandés", disait Deng. Or c'est précisément l'inverse qui se produit.

Lire aussi:

La "révolution des parapluies" déferle sur Hong Kong

La police de Hong Kong asperge un manifestant à la bombe lacrymogène et fait le tour du Web

Hong Kong: les Chinois ne se contentent plus d'un bol de riz et d'un sac Vuitton


En refusant aux Hongkongais ce qui leur avait été promis -le choix de leurs dirigeants au suffrage universel-, Pékin vient de porter un coup de canif à la fameuse formule, "un pays deux systèmes", garantissant l'autonomie du territoire. Ce qui pose une double question. D'abord, celle de la convergence. Car, au grand dam du régime communiste, l'identité hongkongaise, dix-sept ans après le départ des Britanniques, ne s'est pas diluée dans celle de la mère patrie: au contraire, les aspirations démocratiques du peuple hongkongais se sont même renforcées.

Et surtout, à quelques centaines de kilomètres, la population taïwanaise a suivi avec nervosité les événements hongkongais: à Taipei aussi, la réunification des Chines paraît moins d'actualité. Sans doute parce que la ficelle du patriotisme est trop grosse. En 1996, un an avant la rétrocession de Hong Kong à la Chine, un groupe d'intellectuels chinois avait publié un ouvrage, devenu un best-seller, encensant le nationalisme chinois: "La Chine qui dit non". Aujourd'hui, ce sont les jeunes Chinois de Hong Kong qui disent non à Pékin.

Billet également publié dans le Courrier international de cette semaine, dont voici le sommaire.


Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.


Pour suivre les dernières actualités en direct, cliquez ici.

Viewing all articles
Browse latest Browse all 121847

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>