POLITIQUE - Ces deux dernières années, les relations publiques entre Cécile Duflot et Manuel Valls n'ont fait que se détériorer.
Plusieurs fois en conflit avec son collègue lorsqu’il était à l'Intérieur, décidée à quitter le gouvernement lors de sa nomination au poste de Premier ministre, quelques lignes assassines dans son livre publié le 25 août... la députée écologiste est habituée des différends avec Manuel Valls.
Ce vendredi 29 août, Cécile Duflot a cependant reçu le coup de grâce lorsque que le premier ministre a annoncé que le dispositif qui portait son nom serait profondément modifié et même rebaptisé "Pinel", en référence à l'actuelle titulaire du portefeuille.
Manuel Valls a effectivement dévoilé une batterie de mesures choc visant à relancer la construction immobilière. Pour ce faire, ce dernier est notamment revenu sur le dispositif Duflot dont le but était de proposer aux acquéreurs d'un logement neuf une réduction d'impôts à condition de mettre le bien en location pendant neuf ans au minimum.
Le premier ministre a décidé vendredi d'assouplir ce que l'ex-ministre du Logement avait mis en place. Les propriétaires auront d'une part le choix de s'engager à louer pour une durée plus courte ou plus large -six, neuf ou douze ans- tout en bénéficiant d'avantages fiscaux proportionnels.
En vue de relancer l'investissement locatif, les acheteurs d'un logement neuf pourront aussi louer à "un ascendant ou à un descendant", "sous certaines conditions". Les propriétaires auront en clair la possibilité de loger leur famille -et d'aider ainsi leurs enfants- sans se priver de la réduction d'impôt. Une option dont Cécile Duflot ne voulait pas entendre parler car elle bénéficiait, selon elle, aux familles aisées.
La remise en cause de la politique de Cécile Duflot ne s'arrête pas là. Le gouvernement a annoncé vendredi le quasi abandon de l'une des mesures emblématiques de la loi Alur, portée par la ministre du Logement de l'époque: l'encadrement des loyers.
Ce dernier sera "limité à Paris" et réalisé "à titre expérimental", a indiqué Manuel Valls. "Nous avons assez de recul pour juger des difficultés de sa mise en oeuvre", a déclaré le premier ministre, affirmant que "les conditions techniques ne seront pas réunies avant des mois, voire des années" pour une application à plus grande échelle.
Fin juillet 2012, lors de sa mise en place, près de 40 agglomérations pour un total de 1500 communes étaient concernées. L'encadrement des loyers "a été voté par l'unanimité de la majorité et le Premier ministre tout seul annonce son abandon, c'est inouï !", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Paris.
"Ce n'est pas ma loi, c'est la loi de la majorité, c'est la traduction de l'engagement numéro 22 de François Hollande", a-t-elle ajouté et répété sur Twitter en partageant un message.
![twitter duflot]()
Tôt vendredi matin, Cécile Duflot se préparait déjà à affronter les nouvelles mesures préparées par le gouvernement Valls 2. Sur Twitter, l'ancienne ministre postait des messages à tout-va et répondait aux internautes qui la sollicitaient (voir ci-dessous).
Sur la possibilité de louer un bien neuf à ses enfants...
...sur le fait que ces mesures soient prises pour cible...
![retweet duflot]()
... ou encore les "carottes fiscales".
"On a cédé à une opération de communication et d'intoxication en oubliant des centaines de milliers voire des millions de personnes qui souffrent de la crise du logement", a déclaré en fin de journée la dirigeante écologiste qui estime qu'"on avait les moyens d'agir". Sur Twitter toujours, Cécile Duflot a conclu en partageant sa désillusion:
Plusieurs fois en conflit avec son collègue lorsqu’il était à l'Intérieur, décidée à quitter le gouvernement lors de sa nomination au poste de Premier ministre, quelques lignes assassines dans son livre publié le 25 août... la députée écologiste est habituée des différends avec Manuel Valls.
Ce vendredi 29 août, Cécile Duflot a cependant reçu le coup de grâce lorsque que le premier ministre a annoncé que le dispositif qui portait son nom serait profondément modifié et même rebaptisé "Pinel", en référence à l'actuelle titulaire du portefeuille.
Détricotage
Manuel Valls a effectivement dévoilé une batterie de mesures choc visant à relancer la construction immobilière. Pour ce faire, ce dernier est notamment revenu sur le dispositif Duflot dont le but était de proposer aux acquéreurs d'un logement neuf une réduction d'impôts à condition de mettre le bien en location pendant neuf ans au minimum.
Le premier ministre a décidé vendredi d'assouplir ce que l'ex-ministre du Logement avait mis en place. Les propriétaires auront d'une part le choix de s'engager à louer pour une durée plus courte ou plus large -six, neuf ou douze ans- tout en bénéficiant d'avantages fiscaux proportionnels.
En vue de relancer l'investissement locatif, les acheteurs d'un logement neuf pourront aussi louer à "un ascendant ou à un descendant", "sous certaines conditions". Les propriétaires auront en clair la possibilité de loger leur famille -et d'aider ainsi leurs enfants- sans se priver de la réduction d'impôt. Une option dont Cécile Duflot ne voulait pas entendre parler car elle bénéficiait, selon elle, aux familles aisées.
@quatremer parce que ce ne le sont pas vraiment non, les prop qui logent leurs enfants en touchant l'aide au logt bénéficient de fait 2 fois
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 29 Août 2014
L'encadrement des loyers enterré
La remise en cause de la politique de Cécile Duflot ne s'arrête pas là. Le gouvernement a annoncé vendredi le quasi abandon de l'une des mesures emblématiques de la loi Alur, portée par la ministre du Logement de l'époque: l'encadrement des loyers.
Ce dernier sera "limité à Paris" et réalisé "à titre expérimental", a indiqué Manuel Valls. "Nous avons assez de recul pour juger des difficultés de sa mise en oeuvre", a déclaré le premier ministre, affirmant que "les conditions techniques ne seront pas réunies avant des mois, voire des années" pour une application à plus grande échelle.
Fin juillet 2012, lors de sa mise en place, près de 40 agglomérations pour un total de 1500 communes étaient concernées. L'encadrement des loyers "a été voté par l'unanimité de la majorité et le Premier ministre tout seul annonce son abandon, c'est inouï !", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Paris.
"Ce n'est pas ma loi, c'est la loi de la majorité, c'est la traduction de l'engagement numéro 22 de François Hollande", a-t-elle ajouté et répété sur Twitter en partageant un message.

Duflot hyperactive sur Twitter
Tôt vendredi matin, Cécile Duflot se préparait déjà à affronter les nouvelles mesures préparées par le gouvernement Valls 2. Sur Twitter, l'ancienne ministre postait des messages à tout-va et répondait aux internautes qui la sollicitaient (voir ci-dessous).
Sur la possibilité de louer un bien neuf à ses enfants...
@quatremer la question c'est l'allocation de l'argent public ! Ceux qui ne paient pas d'impôts doivent aussi loger leurs enfants !
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 29 Août 2014
...sur le fait que ces mesures soient prises pour cible...

... ou encore les "carottes fiscales".
F. Lenglet parlant des "carottes fiscales" comme des bonnes vieilles méthodes pour la construction. coûteuses et qui augmentent les prix.
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 29 Août 2014
"On a cédé à une opération de communication et d'intoxication en oubliant des centaines de milliers voire des millions de personnes qui souffrent de la crise du logement", a déclaré en fin de journée la dirigeante écologiste qui estime qu'"on avait les moyens d'agir". Sur Twitter toujours, Cécile Duflot a conclu en partageant sa désillusion:
Ces choses que tu envisageais de vivre, et encore seulement peut-être... vers la fin de l'année 2017...
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 29 Août 2014
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