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Manuel Valls défend son bilan de Premier ministre et veut une "gauche qui marche"

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POLITIQUE - Manuel Valls fait son bilan. Un mois après avoir averti la gauche qu'elle pouvait "mourir", le Premier ministre lui a opposé dimanche 6 juin, à l'avant-veille de ses 100 jours à Matignon, une "gauche qui marche" et le "réformisme" pour remettre "en mouvement" une France "tétanisée".

Devant le paysage superbe de la campagne camarguaise et de ses taureaux, à Vauvert (Gard) où il était déjà venu l'an dernier défendre le "réformisme assumé" annonciateur de sa politique, le Premier ministre a filé la métaphore de la marche et de son double sens de ce qui fonctionne et va de l'avant. "Ne pas bouger, c'est commencer à perdre", a-t-il lancé en citant François Mitterrand devant un petit parterre, moins garni qu'attendu, de 150 militants.

"République intransigeante", "Nation ouverte et généreuse"

"La gauche qui met la société en mouvement, la gauche qui marche, c'est la gauche qui dit à chacun: quelle part de votre intérêt particulier êtes-vous prêts à laisser pour la mettre au service de l'intérêt général?", a défini le Premier ministre. "Nous le voyons tous: il y a trop de blocages. La France est entravée, coincée, tétanisée", a estimé Manuel Valls, qui a également déclaré que la gauche "ne pouvait "être identifiée à la dépense publique et aux impôts.





Dans un Gard qui a voté à 32,8% pour le FN aux européennes - plus que l'UMP et le PS réunis - le Premier ministre a aussi défendu une "République intransigeante" et plaidé la "réappropriation" de "la Nation, la patrie, la République, la France", thèmes souvent trustés par l'extrême-droite.

Mais, a-t-il toutefois ajouté, "j'en ai assez de ces débats sur les drapeaux" étrangers, "j'en ai assez de ces débats sur la double nationalité", en allusion à des propositions du maire UMP de Nice Christian Estrosi et de la leader du Front national Marine Le Pen, défendant à la place "une Nation ouverte et généreuse".

"Cent jours, ce n'est qu'un début"

S'autorisant une allusion aux affaires qui concernent Nicolas Sarkozy, le Premier ministre a aussi affirmé qu'il ne voulait pas de la "berlusconisation" de la France, en référence à l'ancien dirigeant italien Silvio Berlusconi, cerné par les affaires et jamais avare d'attaques contre les juges. En revanche, il "prend la comparaison" avec le jeune président du Conseil italien Matteo Renzi.

Quant au cap des "100 jours" à Matignon, qu'il franchira mardi 7 juillet, le Premier ministre a dit "ne pas faire sienne" cette référence aux échos napoléoniens. "Cent jours, ce n'est qu'un début pour remettre notre pays en marche", a-t-il lancé, filant inlassablement cette métaphore.

La journée même des 100 jours, mardi, s'annonce délicate. Les syndicats, électrisés par ce qu'ils estiment être une reculade sur le compte pénibilité, menacent pour certains de boycotter la conférence sociale organisée lundi et mardi par le gouvernement avec le patronat, ou du moins le discours du Premier ministre mardi.

Conférence sociale et intermittents, des dossiers épineux

"Il est temps" que le patronat "reconnaisse l'effort que la Nation consent pour le soutenir" avec le pacte de responsabilité et ses 40 milliards de baisses des coûts des entreprises et "s'engage pleinement pour la création d'emplois", a appelé Manuel Valls. Si les engagements du patronat s'avéraient insuffisants, le gouvernement pourrait remettre en question sa politique de "visibilité" sur trois ans lors des votes des budgets 2016 et 2017, a ensuite précisé le Premier ministre en petit comité. L'exécutif devra également faire adopter mardi le budget rectificatif de la Sécurité sociale, où les abstentions de députés socialistes "frondeurs" risquent d'être plus nombreuses que lors du projet de loi de finances rectificatif.

Alors que Matignon doit envoyer cette semaine des lettres de plafond budgétaires qui s'annoncent douloureuses (8 milliards d'euros d'économies pour l'Etat en 2015), Manuel Valls a indiqué dimanche que le budget de la culture (hors audiovisuel) serait épargné. Il pourrait même augmenter légèrement, a-t-il confié après son discours, prononcé à 80 kilomètres du festival d'Avignon dont le début a été perturbé par le mouvement des intermittents.

Manuel Valls a ainsi promis de "garantir le budget de la culture pour les trois années à venir", voulant être "le Premier ministre qui remet la culture au rang des priorités", sur fond de risques de perturbations des festivals d'été. Le chef du gouvernement a dit vouloir mettre "l'artiste au cœur de la société" et laissé entendre que le budget tout entier de la culture serait protégé, et pas seulement celui de la création comme déjà annoncé. Matignon doit envoyer cette semaine des lettres de plafond budgétaires qui s'annoncent douloureuses pour les ministères (8 milliards d'euros d'économies pour l'Etat prévus en 2015).

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