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Irak: les Etats-Unis vont déployer un porte-avions dans le Golfe

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INTERNATIONAL - Les Etats-Unis vont déployer un de leurs porte-avions, le USS George H.W. Bush, dans le Golfe persique en réponse à la crise en Irak, a annoncé le Pentagone samedi 14 juin.

L'ordre de déploiement donné par le secrétaire à la Défense Chuck Hagel "permettra au commandement en chef de disposer de plus de flexibilité si une opération militaire américaine devait être déclenchée pour protéger des vies américaines, des citoyens ou nos intérêts en Irak", a indiqué le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

Un destroyer et un croiseur équipés de lance-missile vont aussi partir

Le porte-avion George H.W. Bush sera accompagné par deux autres navires américains, le destroyer USS Truxtun et le croiseur USS Philippine Sea, qui sont tous deux équipés de lance-missiles, a encore précisé John Kirby. Les trois navires, qui étaient jusque-là positionnés au nord de la Mer d'Arabie, sont attendus sur place samedi soir.

L'USS George H.W. Bush a quitté son port d'attache de Norfolk, en Virginie (est) en février et il croisait depuis au Moyen-Orient. Le président américain Barack Obama avait indiqué vendredi qu'il déciderait dans les jours à venir quelle attitude adopter face à l'avancée des jihadistes. Il avait précisé étudier "un éventail d'options pour soutenir les forces de sécurité irakiennes" sans donner d'indications sur d'éventuelles frappes aériennes, réclamées par nombre d'élus républicains. En Irak, les forces de sécurité ont repris aux jihadistes trois villes proches de Bagdad et préparaient samedi une contre-offensive dans le nord du pays, où de larges portions de territoire ont été conquis cette semaine par les insurgés.

En l'espace de trois jours, les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont pris la deuxième ville d'Irak, Mossoul, et sa province Ninive (nord), Tikrit et d'autres régions de la province de Salaheddine, ainsi que des secteurs des provinces de Diyala (est) et de Kirkouk (nord), rencontrant très peu de résistance. Leur objectif est à présent la capitale, où les rues étaient samedi quasi-désertes et les commerces fermés.

Les Etats-Unis n'enverront pas de troupes au sol

La veille, Barack Obama a fait une déclaration sur la situation en Irak depuis la Maison Blanche. Le président américain, qui avait dit jeudi étudier "toutes les options", a évoqué la crise en Irak, pays qui fait face à une offensive fulgurante de jihadistes sunnites. Il s'est exprimé peu avant son départ pour se rendre dans une réserve indienne dans le Dakota du Nord (nord-ouest).

A cette occasion, le chef de l'Etat a déclaré que les Etats-Unis n'enverraient pas de troupes au sol comme en 2003 pour contrer l'offensive des extrémistes sunnites.




"Nous ne renverrons pas de troupes américaines au combat en Irak mais j'ai demandé à mon équipe de conseillers de sécurité nationale de préparer un éventail d'options pour soutenir les forces de sécurité irakiennes", a déclaré le président américain depuis la Maison Blanche, tout en soulignant que "sans effort politique, toute action militaire sera vouée à l'échec".

Washington examine donc d'autres options, a fait savoir Barack Obama, qui a par ailleurs appelé les responsables irakiens à "mettre de côté leurs différends religieux". Si l'envoi de troupes au sol en Irak n'est pas envisagé, un responsable américain a notamment fait état de possibles frappes aériennes.

Vous pouvez retrouver l'intégralité de la déclaration du président américain dans la vidéo ci-dessous (en anglais):




Barack Obama a rappelé les "sacrifices extraordinaires" de troupes américaines dans ce pays. Le dernier soldat américain a quitté l'Irak en décembre 2011 au terme d'un très lourd engagement militaire de huit ans. L'avancée des combattants de l'EIIL "représente un danger pour l'Irak et son peuple, et, étant donnée la nature de ces terroristes, cela pourrait, à terme, menacer également les intérêts américains", a souligné le président des Etats-Unis.

S'il a reconnu que la situation sur le terrain évoluait très rapidement, Barack Obama a averti qu'il ne fallait pas s'attendre à une action américaine "du jour au lendemain" et que le processus de décision prendrait "plusieurs jours". "Nous voulons être certains d'avoir une bonne compréhension de la situation. Nous voulons nous assurer d'avoir rassemblé les renseignements nécessaires pour que, si je décide d'agir, d'une manière ou d'autre, nos actions soient ciblées, précises et efficaces".

Le désengagement du Moyen-Orient, priorité d'Obama

Elu en 2008 sur la promesse de mettre un terme à la guerre, Barack Obama, qui a fait du désengagement militaire au Moyen-Orient une de ses priorités, se retrouve dans une situation politiquement délicate. Nombre d'élus républicains le pressent d'autoriser des frappes aériennes. Pour le sénateur Lindsey Graham, "la puissance aérienne américaine est le seul espoir pour changer l'équation militaire en Irak".

Lors de sa brève déclaration, le président américain a aussi adressé une mise en garde aux dirigeants irakiens, déplorant qu'ils aient été "incapables de surmonter leur méfiance et leurs différences" ethniques ou religieuses. "Cela a rendu le gouvernement mais aussi les forces de sécurité vulnérables", a-t-il déploré. "Sans effort politique, toute action militaire à court terme, y compris une aide que nous pourrions apporter, sera vouée à l'échec", a-t-il lancé, appelant à un véritable dialogue entre responsables modérés sunnites et chiites.

L'Irak a commencé à "nettoyer" certaines villes des "terroristes"

"Nous travaillons sans relâche pour identifier comment (...) fournir l'aide la plus efficace (aux autorités irakiennes). Je n'exclus rien", avait déclaré jeudi Barack Obama. Vendredi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé depuis Londres les dirigeants politiques irakiens à "se montrer unis" pour faire face à l'avancée de combattants jihadistes qui menacent Bagdad après s'être emparés de plusieurs provinces.

Toujours vendredi, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a de son côté affirmé que les forces de sécurité du pays avaient commencé à nettoyer certaines villes des "terroristes", qui se sont emparés de plusieurs cités du pays ces derniers jours. Les forces irakiennes "ont commencé leur travail pour nettoyer nos chères villes de ces terroristes", a dit Nouri al-Maliki dans un communiqué, en allusion aux jihadistes qui ont notamment pris Mossoul, deuxième ville d'Irak, face à des forces de sécurité incapables d'enrayer leur progression.

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