L'œil vif et le visage joyeux, Fatima Hourri aime peindre. Sa peinture est gaie et témoigne de sa richesse. Les couleurs vives de ses toiles émergent de ses souvenirs d'une enfance passée dans les collines de l'Atlas marocain. Des couleurs chaudes qui varient selon les saisons et l'heure du jour. La modernité de ses toiles inspirées de traditions berbères interpelle. Sa peinture résulte en effet de la rencontre de deux Mondes, l'Orient et l'Occident. Le Feu et l'Eau. La Tradition berbère et la Démocratie.
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Fatima Hourri - Le reflet, Acrylique sur toile(50F)
Fatima Hourri invite à ouvrir les yeux sur un monde poétique, pluriel et explicitement positif. Elle s'affranchit des préjugés pour atteindre une dimension universelle et être accessible au plus grand nombre. Cet accès est à la fois intellectuel et émotionnel.
Artiste-peintre berbère de 62 ans, F. Hourri a été récemment récompensée par la Société Académique "ARTS-SCIENCES-LETTRES" (association née en 1915 sous l'égide de René Flament qui a été primée par l'Académie Française et se trouve sous le haut patronage du Président de la République) pour ses tableaux. Un encouragement à poursuivre et approfondir son oeuvre. La cérémonie officielle de remise des prix se déroulera le 14 juin prochain dans un établissement de prestige à Paris.
Née au Maroc, F. Hourri choisit très tôt un itinéraire différent de celui de ses frères et sœurs. Elle se marie et quitte l'école. Un an plus tard elle accepte de vivre en France avec son mari dans le bocage vendéen. Son nouvel environnement est radicalement différent du sud marocain mais demeure bucolique.
Quelques années plus tard, F. Hourri, son époux et leurs trois filles s'installent à Clisson, un petit village à l'architecture et à la végétation italiennes, dans lequel se trouve un château fort en partie détruit lors des guerres de Vendée. Le paysage est devenu plus citadin avec de vieilles pierres et de vieilles églises. Clisson est entourée de vignes, de châteaux et de rivières qui affluent vers la Loire. F. Hourri apprécie cette nouvelle végétation riche et contrastée. Le foyer s'agrandit et évolue dans une ambiance chaleureuse. Elle est alors une jeune maman à la tête d'une famille nombreuse de sept enfants. Pour eux, elle s'émancipe et s'autonomise dans un pays dont la culture, la langue et la religion lui sont peu familiers. Elle concilie les valeurs traditionnelles avec celles d'un Occident contemporain.
F. Hourri s'investit localement et s'inscrit dans une longue lignée berbère qui s'enrichit des valeurs occidentales qu'elle apprécie. Soit elles lui paraissent proches des valeurs qu'elle a reçues lors de son enfance au Maroc, soit elles les a apprivoisées car elles font écho à ce qui lui semble indispensable: le respect, l'ouverture d'esprit et la rigueur. Les enfants suivent le modèle d'intégration de leurs parents.
Pendant plus de quarante ans, F. Hourri assure le rôle matriarcal des sociétés berbères. Sa ténacité et son ouverture d'esprit lui permettent d'édifier des ponts pour prendre des voies à contre-courant des idées reçue.
F Hourri est une femme et une mère comblées. Elle devient une jeune grand-mère dans les années 2000 et a le désir de transmettre ses valeurs universelles et intemporelles à ses petits-enfants. Elle a suivi chacun de ses enfants le plus loin possible dans sa spécificité. Elle peut désormais larguer les amarres pour explorer d'autres horizons...
En 1996, son fils Kamel meurt à l'âge de 20 ans dans un terrible accident de voiture. A la suite de cet évènement émotionnel brutal, la puissance créatrice s'impose à elle. La peinture devient une évidence puis une nécessité. Travail de l'inconscient et de la lumière entrevue, la transcendance devient son guide. Rien n'est consciemment défini à l'avance. Ses tableaux ainsi créés matérialisent cet inconscient. Une grande force s'en dégage.
Sa peinture est un hymne à la vie à la fois lumineuse, enracinée et contemporaine.
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La démarche de F. Hourri est très subjective: elle se nourrit de son vécu d'entre deux rives, de ses émotions et de ses questionnements. Elle invite chacun à interroger ses souvenirs et son imaginaire. C'est une invitation à réveiller les sens. L'éclat des couleurs saute aux yeux. L'alliance de traits simples donne forme à une peinture parfois abstraite et parfois figurative. Des symboles universels émergent souvent de ses tableaux (La Liberté retrouvée, L'Homme froissé).
L'avènement de sa peinture réside dans le rapport des couleurs entre elles, celui des formes entre elles, et dans le rapport entre les formes et les couleurs. La sincérité de la démarche intègre ses œuvres dans une dimension profonde dans laquelle chacun perçoit une luminosité riante. F. Hourri dessine un Monde incarné et ouvert à plus de liberté et de conscience.
C'est ce "qu'(elle) fait qui lui apprend ce qu'(elle) cherche. Sa peinture est un espace de questionnement. Les sens qu'on lui prête peuvent se faire et défaire. Parce qu'au bout du compte, l'œuvre vit du regard qu'on lui porte. Elle ne se limite ni à ce qu'elle est, ni à celui qui l'a produite, elle est faite aussi de celui qui la regarde. Le (peintre) ne demande rien au spectateur, (il) lui propose une peinture : il en est le libre et nécessaire interprète" (Pierre Soulages).
Les toiles de F Hourri mettent en peinture une vie haute en couleurs.
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La vie d'une femme berbère.

Fatima Hourri invite à ouvrir les yeux sur un monde poétique, pluriel et explicitement positif. Elle s'affranchit des préjugés pour atteindre une dimension universelle et être accessible au plus grand nombre. Cet accès est à la fois intellectuel et émotionnel.
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Artiste-peintre berbère de 62 ans, F. Hourri a été récemment récompensée par la Société Académique "ARTS-SCIENCES-LETTRES" (association née en 1915 sous l'égide de René Flament qui a été primée par l'Académie Française et se trouve sous le haut patronage du Président de la République) pour ses tableaux. Un encouragement à poursuivre et approfondir son oeuvre. La cérémonie officielle de remise des prix se déroulera le 14 juin prochain dans un établissement de prestige à Paris.
Née au Maroc, F. Hourri choisit très tôt un itinéraire différent de celui de ses frères et sœurs. Elle se marie et quitte l'école. Un an plus tard elle accepte de vivre en France avec son mari dans le bocage vendéen. Son nouvel environnement est radicalement différent du sud marocain mais demeure bucolique.
Quelques années plus tard, F. Hourri, son époux et leurs trois filles s'installent à Clisson, un petit village à l'architecture et à la végétation italiennes, dans lequel se trouve un château fort en partie détruit lors des guerres de Vendée. Le paysage est devenu plus citadin avec de vieilles pierres et de vieilles églises. Clisson est entourée de vignes, de châteaux et de rivières qui affluent vers la Loire. F. Hourri apprécie cette nouvelle végétation riche et contrastée. Le foyer s'agrandit et évolue dans une ambiance chaleureuse. Elle est alors une jeune maman à la tête d'une famille nombreuse de sept enfants. Pour eux, elle s'émancipe et s'autonomise dans un pays dont la culture, la langue et la religion lui sont peu familiers. Elle concilie les valeurs traditionnelles avec celles d'un Occident contemporain.
F. Hourri s'investit localement et s'inscrit dans une longue lignée berbère qui s'enrichit des valeurs occidentales qu'elle apprécie. Soit elles lui paraissent proches des valeurs qu'elle a reçues lors de son enfance au Maroc, soit elles les a apprivoisées car elles font écho à ce qui lui semble indispensable: le respect, l'ouverture d'esprit et la rigueur. Les enfants suivent le modèle d'intégration de leurs parents.
Pendant plus de quarante ans, F. Hourri assure le rôle matriarcal des sociétés berbères. Sa ténacité et son ouverture d'esprit lui permettent d'édifier des ponts pour prendre des voies à contre-courant des idées reçue.
F Hourri est une femme et une mère comblées. Elle devient une jeune grand-mère dans les années 2000 et a le désir de transmettre ses valeurs universelles et intemporelles à ses petits-enfants. Elle a suivi chacun de ses enfants le plus loin possible dans sa spécificité. Elle peut désormais larguer les amarres pour explorer d'autres horizons...
En 1996, son fils Kamel meurt à l'âge de 20 ans dans un terrible accident de voiture. A la suite de cet évènement émotionnel brutal, la puissance créatrice s'impose à elle. La peinture devient une évidence puis une nécessité. Travail de l'inconscient et de la lumière entrevue, la transcendance devient son guide. Rien n'est consciemment défini à l'avance. Ses tableaux ainsi créés matérialisent cet inconscient. Une grande force s'en dégage.
Sa peinture est un hymne à la vie à la fois lumineuse, enracinée et contemporaine.

La démarche de F. Hourri est très subjective: elle se nourrit de son vécu d'entre deux rives, de ses émotions et de ses questionnements. Elle invite chacun à interroger ses souvenirs et son imaginaire. C'est une invitation à réveiller les sens. L'éclat des couleurs saute aux yeux. L'alliance de traits simples donne forme à une peinture parfois abstraite et parfois figurative. Des symboles universels émergent souvent de ses tableaux (La Liberté retrouvée, L'Homme froissé).
L'avènement de sa peinture réside dans le rapport des couleurs entre elles, celui des formes entre elles, et dans le rapport entre les formes et les couleurs. La sincérité de la démarche intègre ses œuvres dans une dimension profonde dans laquelle chacun perçoit une luminosité riante. F. Hourri dessine un Monde incarné et ouvert à plus de liberté et de conscience.
C'est ce "qu'(elle) fait qui lui apprend ce qu'(elle) cherche. Sa peinture est un espace de questionnement. Les sens qu'on lui prête peuvent se faire et défaire. Parce qu'au bout du compte, l'œuvre vit du regard qu'on lui porte. Elle ne se limite ni à ce qu'elle est, ni à celui qui l'a produite, elle est faite aussi de celui qui la regarde. Le (peintre) ne demande rien au spectateur, (il) lui propose une peinture : il en est le libre et nécessaire interprète" (Pierre Soulages).
Les toiles de F Hourri mettent en peinture une vie haute en couleurs.
