Nous connaissons tous la place déterminante des PME dans le paysage économique français. Nous connaissons aussi les importantes difficultés qu'elles rencontrent tout au long de leur existence pour garder leur compétitivité et leurs salariés. S'il devait y avoir une priorité économique, elle est là: investir dans la pérennité et la croissance des PME, car c'est notre principale richesse.
Il faut cesser de regarder l'Allemagne comme un modèle. Son système fédéraliste unique a favorisé les "grosses" PME, ces fameuses ETI. Chez nous, ce sont ces centaines de milliers de PME régionales, souples, agiles, innovantes et principales créatrices d'emplois locaux qui sont le socle de notre modèle économique. Ce modèle est sain, il faut le préserver.
Mais attention, la France aime vivre dans le mythe de l'homme providentiel et le monde économique n'y échappe pas. Penser qu'une entreprise vit et se développe sur le seul talent de son dirigeant est une utopie aujourd'hui plus qu'hier encore. La nouvelle génération de créateurs d'entreprises l'a bien compris et leur réussite passe par cette capacité d'adaptation et d'interaction avec son environnement. Cette nouvelle génération doit toutefois se battre avec des armes et des pratiques qui ne sont plus adaptées.
Le monde a changé, il est plus ouvert, plus concurrentiel, mais cela entraîne aussi plus d'opportunités, et c'est pour pouvoir répondre à cette compétitivité que nous devons adapter notre système économique et nos mentalités.
Pour que les PME puissent continuer à se créer, à se développer, à produire plus et donc à embaucher plus, elles doivent être accompagnées par un réseau ouvert et coordonné de partenaires comprenant leur vie, leurs besoins et leur rythme d'évolution. C'est donc une nouvelle génération d'investisseurs financiers, eux mêmes entrepreneurs, ayant les mêmes contraintes, qui doit accompagner ce changement.
C'est à nous de se saisir de ce marché et d'y investir. C'est à nous de le faire avec le soutien de l'Etat, des particuliers mais aussi avec la compréhension de tous, dirigeants et salariés, qui parfois encore n'acceptent pas que cet investissement, s'il doit être adapté, doit aussi être assumé et rémunéré. Nous devons être un partenaire sur un temps long de la PME et de son dirigeant, car nous ne pouvons plus être qu'un simple apporteur de fonds. Nous prenons un risque financier mais ce risque sera limité si nous comprenons qu'une PME, à l'image de son dirigeant, n'est pas un produit financier mais une structure humaine qui vit et grandit à son propre rythme, et qui doit atteindre sa maturité pour être rentable et compétitive. Cette maturité, c'est à nous de la financer et c'est à nous de savoir où elle se situe. C'est à nous de comprendre que nous ne finançons pas un profit. Nous finançons l'avènement d'une maturité, et c'est cette maturité qui, in fine, nous donnera de la rentabilité.
Il nous appartient de comprendre et de respecter ce cycle. Si nous le faisons, alors nous serons en droit d'exiger que l'Etat nous donne les moyens de travailler puisque les banques ne sont plus actives sur ce secteur. Nous serons aussi en droit d'exiger que les dirigeants et les salariés des entreprises partenaires récompensent notre investissement.
Apprenons à devenir des partenaires des hommes de l'entreprise et non des créanciers, veillons ensemble à comprendre et à expliciter notre investissement; faisons-le de façon transparente et fluide.
Notre pays aide les projets d'entreprise à se créer plus qu'ailleurs dans le monde, n'attendons pas de lui qu'il les finance en plus: ce n'est pas son rôle. A force d'attendre de quelqu'un quelque chose qu'il ne sait pas donner, nous ne créons que déception et rancœur. Nous en sommes là aujourd'hui.
Si nous devons avoir un adversaire, ce n'est pas à l'investissement financier qu'il faut s'attaquer. Sans lui, nous détruirions le tissu économique français et le principal vivier d'embauche de notre pays. Si nous devons avoir un adversaire, que cet adversaire soit l'argent virtuel et la spéculation. Laissez nous travailler avec cette vision, laissez nous prendre des risques, laissez nous bénéficier du fruit de nos investissements... Et ce ne sont pas les patrons qui vous remercieront, mais les salariés.
Il faut cesser de regarder l'Allemagne comme un modèle. Son système fédéraliste unique a favorisé les "grosses" PME, ces fameuses ETI. Chez nous, ce sont ces centaines de milliers de PME régionales, souples, agiles, innovantes et principales créatrices d'emplois locaux qui sont le socle de notre modèle économique. Ce modèle est sain, il faut le préserver.
Mais attention, la France aime vivre dans le mythe de l'homme providentiel et le monde économique n'y échappe pas. Penser qu'une entreprise vit et se développe sur le seul talent de son dirigeant est une utopie aujourd'hui plus qu'hier encore. La nouvelle génération de créateurs d'entreprises l'a bien compris et leur réussite passe par cette capacité d'adaptation et d'interaction avec son environnement. Cette nouvelle génération doit toutefois se battre avec des armes et des pratiques qui ne sont plus adaptées.
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Le monde a changé, il est plus ouvert, plus concurrentiel, mais cela entraîne aussi plus d'opportunités, et c'est pour pouvoir répondre à cette compétitivité que nous devons adapter notre système économique et nos mentalités.
Pour que les PME puissent continuer à se créer, à se développer, à produire plus et donc à embaucher plus, elles doivent être accompagnées par un réseau ouvert et coordonné de partenaires comprenant leur vie, leurs besoins et leur rythme d'évolution. C'est donc une nouvelle génération d'investisseurs financiers, eux mêmes entrepreneurs, ayant les mêmes contraintes, qui doit accompagner ce changement.
C'est à nous de se saisir de ce marché et d'y investir. C'est à nous de le faire avec le soutien de l'Etat, des particuliers mais aussi avec la compréhension de tous, dirigeants et salariés, qui parfois encore n'acceptent pas que cet investissement, s'il doit être adapté, doit aussi être assumé et rémunéré. Nous devons être un partenaire sur un temps long de la PME et de son dirigeant, car nous ne pouvons plus être qu'un simple apporteur de fonds. Nous prenons un risque financier mais ce risque sera limité si nous comprenons qu'une PME, à l'image de son dirigeant, n'est pas un produit financier mais une structure humaine qui vit et grandit à son propre rythme, et qui doit atteindre sa maturité pour être rentable et compétitive. Cette maturité, c'est à nous de la financer et c'est à nous de savoir où elle se situe. C'est à nous de comprendre que nous ne finançons pas un profit. Nous finançons l'avènement d'une maturité, et c'est cette maturité qui, in fine, nous donnera de la rentabilité.
Il nous appartient de comprendre et de respecter ce cycle. Si nous le faisons, alors nous serons en droit d'exiger que l'Etat nous donne les moyens de travailler puisque les banques ne sont plus actives sur ce secteur. Nous serons aussi en droit d'exiger que les dirigeants et les salariés des entreprises partenaires récompensent notre investissement.
Apprenons à devenir des partenaires des hommes de l'entreprise et non des créanciers, veillons ensemble à comprendre et à expliciter notre investissement; faisons-le de façon transparente et fluide.
Notre pays aide les projets d'entreprise à se créer plus qu'ailleurs dans le monde, n'attendons pas de lui qu'il les finance en plus: ce n'est pas son rôle. A force d'attendre de quelqu'un quelque chose qu'il ne sait pas donner, nous ne créons que déception et rancœur. Nous en sommes là aujourd'hui.
Si nous devons avoir un adversaire, ce n'est pas à l'investissement financier qu'il faut s'attaquer. Sans lui, nous détruirions le tissu économique français et le principal vivier d'embauche de notre pays. Si nous devons avoir un adversaire, que cet adversaire soit l'argent virtuel et la spéculation. Laissez nous travailler avec cette vision, laissez nous prendre des risques, laissez nous bénéficier du fruit de nos investissements... Et ce ne sont pas les patrons qui vous remercieront, mais les salariés.
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