La construction européenne n'est plus malheureusement vécue comme porteuse d'avenir et d'espoir pour les générations nouvelles. Chômage élevé, précarité, obligation de migrer dans d'autres pays, marchandisation des savoirs, sont le lot de centaines de millions de jeunes, particulièrement touchés par les politiques d'austérité.
On ne peut pas faire supporter aux jeunes d'aujourd'hui et aux générations à venir, le poids d'une dette créée souvent artificiellement pour satisfaire les marchés financiers, sans parler de la dette écologique qui, si rien n'est fait, risque de peser terriblement sur la santé, l'environnement dans lequel vont vivre les nouvelles générations.
Redonner du sens à un nouveau projet européen, à l'idée européenne elle-même, passe par un projet européen pour la jeunesse. C'est ce à quoi devrait s'attacher en priorité le Parlement européen demain.
Dans l'immédiat, il devrait s'attacher à légiférer sur les projets suivants :
• Un programme Erasmus beaucoup plus audacieux qu'aujourd'hui, s'adressant au plus grand nombre. Pour cela, le nombre de bourses doit être augmenté et une progressivité en fonction des revenus de la famille pour y accéder doit être instituée. Le programme Erasmus doit aussi être davantage ouvert aux apprentis et aux formations non universitaires.
• La transformation du projet dit "garantie jeunesse" pour permettre à chaque jeune Européen, sans exception, d'accéder soit à une formation, un emploi ou une activité. Pour cela, ce fonds ne doit pas être seulement de six milliards comme envisagé actuellement, mais être porté à 21 milliards d'euros.
A titre de comparaison, une taxe sur les transactions financières telle qu'envisagée par la Commission rapporterait 25 milliards.
Le projet "garantie jeunesse" inclurait un mécanisme d'allocation d'insertion des jeunes pour la formation et la recherche du premier emploi; un programme de conversion de tous les emplois précaires en emplois stables, une initiative en direction des plus grandes entreprises européennes pour qu'elles s'engagent sur des objectifs chiffrés d'embauche des jeunes, la mise en place d'un statut du stagiaire dans chaque pays.
Ceci devrait s'accompagner de l'invention d'un mécanisme européen incitant, en lien avec les Etats, à la mise en place de contrat de sécurisation professionnelle -emploi- formation, à durée indéterminée, à un salaire minima dans chaque pays.
L'avenir d'une nouvelle Europe refondée, portant le progressisme, dépend pour une grande part de la place faite à la jeunesse. Toutes et tous ont droit à l'éducation, à l'égalité d'accès à l'université, à la culture, aux sports, au partage d'expériences dans toute l'Europe et au-delà.
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On ne peut pas faire supporter aux jeunes d'aujourd'hui et aux générations à venir, le poids d'une dette créée souvent artificiellement pour satisfaire les marchés financiers, sans parler de la dette écologique qui, si rien n'est fait, risque de peser terriblement sur la santé, l'environnement dans lequel vont vivre les nouvelles générations.
Ve états généraux de l'Europe, vendredi 9 mai, de 9h à 19h, au Conseil économique, social et environnemental. Paris XVIe.
Les Etats Généraux de l'Europe (EGE) sont devenus depuis 2007 le grand rendez-vous de la société civile européenne. Conçus dans une approche pluraliste en coopération avec les autorités publiques européennes, nationales et locales ainsi que de partenaires issus du monde associatif, patronal et syndical, les EGE offrent un lieu de rencontres privilégié avec les responsables européens.
Redonner du sens à un nouveau projet européen, à l'idée européenne elle-même, passe par un projet européen pour la jeunesse. C'est ce à quoi devrait s'attacher en priorité le Parlement européen demain.
Dans l'immédiat, il devrait s'attacher à légiférer sur les projets suivants :
• Un programme Erasmus beaucoup plus audacieux qu'aujourd'hui, s'adressant au plus grand nombre. Pour cela, le nombre de bourses doit être augmenté et une progressivité en fonction des revenus de la famille pour y accéder doit être instituée. Le programme Erasmus doit aussi être davantage ouvert aux apprentis et aux formations non universitaires.
• La transformation du projet dit "garantie jeunesse" pour permettre à chaque jeune Européen, sans exception, d'accéder soit à une formation, un emploi ou une activité. Pour cela, ce fonds ne doit pas être seulement de six milliards comme envisagé actuellement, mais être porté à 21 milliards d'euros.
Lire aussi:
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A titre de comparaison, une taxe sur les transactions financières telle qu'envisagée par la Commission rapporterait 25 milliards.
Le projet "garantie jeunesse" inclurait un mécanisme d'allocation d'insertion des jeunes pour la formation et la recherche du premier emploi; un programme de conversion de tous les emplois précaires en emplois stables, une initiative en direction des plus grandes entreprises européennes pour qu'elles s'engagent sur des objectifs chiffrés d'embauche des jeunes, la mise en place d'un statut du stagiaire dans chaque pays.
Ceci devrait s'accompagner de l'invention d'un mécanisme européen incitant, en lien avec les Etats, à la mise en place de contrat de sécurisation professionnelle -emploi- formation, à durée indéterminée, à un salaire minima dans chaque pays.
L'avenir d'une nouvelle Europe refondée, portant le progressisme, dépend pour une grande part de la place faite à la jeunesse. Toutes et tous ont droit à l'éducation, à l'égalité d'accès à l'université, à la culture, aux sports, au partage d'expériences dans toute l'Europe et au-delà.

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