Le débat entre quatre candidats à la Présidence de la Commission a souffert de règles alambiquées.
Bien qu'un vainqueur se soit détaché du débat de cette semaine, le premier entre quatre des cinq candidats à la Présidence de la Commission européenne, l'audience était au rang des perdants.
Guy Verhofstadt, le leader du groupe ALDE au Parlement européen, a sans aucun doute remporté ce débat aidé par sa supériorité en anglais, langue dans laquelle se tenait le débat.
Martin Schulz, candidat du centre-gauche, trop agressif envers les modérateurs, n'était pas dans un bon jour. Ska Keller, la candidate des Verts, a manqué de persuasion et a fait preuve de naïveté, mais elle s'en est mieux sortie que Jean-Claude Juncker, le candidat du centre-droit. Ce dernier est apparu fatigué, par moments irritable, et peu à l'aise en anglais. A la fin du débat, il avait manifestement perdu tout intérêt, cédant même son temps de parole à d'autres candidats.
Les organisateurs du débat avaient choisi de suivre à la lettre le modèle d'un débat présidentiel moderne à l'américaine, utilisant un calcul complexe du temps de parole, laissant parfois seulement 20 secondes aux candidats pour répondre à une question. Ceux-ci ne semblaient pas avoir anticipé cette complexité et une trop grande part du temps qui leur était alloué a été utilisé à se disputer le temps de parole. Ils ne cessaient de parler en même temps.
La substance du débat, qui a eu lieu à Maastricht durant la nuit du lundi 28 avril devant un public principalement étudiant, a souvent dévié vers des rivalités interinstitutionnelles qui auraient laissé perplexe plus d'un électeur. Juncker, ancien Premier ministre du Luxembourg, devenu la personnification du Conseil européen, faisait face à trois députés européens (même si Verhofstadt était membre du Conseil de 1999 à 2008). Ils ont fréquemment critiqué le Conseil, se plaignant du fait que les Etats membres bloquaient tout progrès et avançant que le prochain Président de la Commission européenne se devait d'être plus ferme que le titulaire actuel, José Manuel Barroso.
Ennemis de longue date
Verhofstadt et Schulz, qui fût à la tête des parlementaires de centre-gauche, se sont affrontés par le passé lors de votes et de procédures parlementaires, et avaient de vieux comptes à régler. Mais ils ont sombré dans des détails extrêmement opaques. Les personnes en dehors du microcosme européen auront probablement jugé plus intelligible la performance de Ska Keller, 32 ans, la plus jeune et la moins expérimentée du groupe.
Il est regrettable que le débat n'ait réuni que quatre des cinq candidats officiels. Alexis Tsipras, le trublion politique grec, nommé par le parti d'extrême-gauche GUE, a décliné l'invitation. Son parti, Syriza, a déclaré qu'il était concentré sur la campagne électorale en Grèce. Le débat a néanmoins perdu de sa valeur en n'incluant pas de participant extérieur à la « bulle UE ».
Tsipras prendra part au seul débat qui réunira tous les candidats le 15 mai au Parlement européen et qui sera diffusé par des médias publics dans l'ensemble de l'Union européenne. Sa participation rendra sans doute le débat moins ésotérique.
Malgré la confusion occasionnelle, le débat a généré beaucoup d'intérêt sur les réseaux sociaux. Le hashtag officiel du débat a été repris 47 000 fois, et est devenu l'un des principaux sujets de conversation en Grèce, en Italie, en Espagne et en Belgique.
Cet enthousiasme n'a pas été universel. Si le débat a été particulièrement commenté dans le sud, celui-ci a été presque complètement ignoré sur les réseaux sociaux dans le nord et l'est de l'Europe.
Bien qu'un vainqueur se soit détaché du débat de cette semaine, le premier entre quatre des cinq candidats à la Présidence de la Commission européenne, l'audience était au rang des perdants.
Guy Verhofstadt, le leader du groupe ALDE au Parlement européen, a sans aucun doute remporté ce débat aidé par sa supériorité en anglais, langue dans laquelle se tenait le débat.
Martin Schulz, candidat du centre-gauche, trop agressif envers les modérateurs, n'était pas dans un bon jour. Ska Keller, la candidate des Verts, a manqué de persuasion et a fait preuve de naïveté, mais elle s'en est mieux sortie que Jean-Claude Juncker, le candidat du centre-droit. Ce dernier est apparu fatigué, par moments irritable, et peu à l'aise en anglais. A la fin du débat, il avait manifestement perdu tout intérêt, cédant même son temps de parole à d'autres candidats.
Les organisateurs du débat avaient choisi de suivre à la lettre le modèle d'un débat présidentiel moderne à l'américaine, utilisant un calcul complexe du temps de parole, laissant parfois seulement 20 secondes aux candidats pour répondre à une question. Ceux-ci ne semblaient pas avoir anticipé cette complexité et une trop grande part du temps qui leur était alloué a été utilisé à se disputer le temps de parole. Ils ne cessaient de parler en même temps.
La substance du débat, qui a eu lieu à Maastricht durant la nuit du lundi 28 avril devant un public principalement étudiant, a souvent dévié vers des rivalités interinstitutionnelles qui auraient laissé perplexe plus d'un électeur. Juncker, ancien Premier ministre du Luxembourg, devenu la personnification du Conseil européen, faisait face à trois députés européens (même si Verhofstadt était membre du Conseil de 1999 à 2008). Ils ont fréquemment critiqué le Conseil, se plaignant du fait que les Etats membres bloquaient tout progrès et avançant que le prochain Président de la Commission européenne se devait d'être plus ferme que le titulaire actuel, José Manuel Barroso.
Ennemis de longue date
Verhofstadt et Schulz, qui fût à la tête des parlementaires de centre-gauche, se sont affrontés par le passé lors de votes et de procédures parlementaires, et avaient de vieux comptes à régler. Mais ils ont sombré dans des détails extrêmement opaques. Les personnes en dehors du microcosme européen auront probablement jugé plus intelligible la performance de Ska Keller, 32 ans, la plus jeune et la moins expérimentée du groupe.
Il est regrettable que le débat n'ait réuni que quatre des cinq candidats officiels. Alexis Tsipras, le trublion politique grec, nommé par le parti d'extrême-gauche GUE, a décliné l'invitation. Son parti, Syriza, a déclaré qu'il était concentré sur la campagne électorale en Grèce. Le débat a néanmoins perdu de sa valeur en n'incluant pas de participant extérieur à la « bulle UE ».
Tsipras prendra part au seul débat qui réunira tous les candidats le 15 mai au Parlement européen et qui sera diffusé par des médias publics dans l'ensemble de l'Union européenne. Sa participation rendra sans doute le débat moins ésotérique.
Malgré la confusion occasionnelle, le débat a généré beaucoup d'intérêt sur les réseaux sociaux. Le hashtag officiel du débat a été repris 47 000 fois, et est devenu l'un des principaux sujets de conversation en Grèce, en Italie, en Espagne et en Belgique.
Cet enthousiasme n'a pas été universel. Si le débat a été particulièrement commenté dans le sud, celui-ci a été presque complètement ignoré sur les réseaux sociaux dans le nord et l'est de l'Europe.
Tim King est le rédacteur en chef de The European Voice. La version anglaise de cet article est disponible sur le site du journal, ci-dessous, ainsi que de nombreux dossiers sur l'Europe.