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I.Q. - The Road of Bones: reviens, Martin!

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Label: Giant Electric Pea
Produit par Mike Holmes
Sortie: 16 mai 2014


1. From The Outside In
2. The Road of Bones
3. Without Walls
4. Ocean
5. Until The End


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I.Q. est l'un des fers de lance du mouvement néo-progressif du début des années 80, avec Twelfth Night, Pallas ou encore Marillion. Sans rencontrer le succès populaire de ces derniers, ils sortent des albums plutôt constants en qualité, tour à tour efficaces (Are You Sitting Comfortably ?), inspirés (Ever), ambitieux (Subterranea) ou baroques (The Seventh House).

Après un passage à vide (Dark Matter), Martin Orford, clavier et co-fondateur du groupe, décide de quitter le navire tout en restant, pour des raisons obscures, à la tête du management. S'en suit un disque bancal (Frequency) et un silence de presque 5 ans.



Le problème est qu'Orford est à I.Q. ce que Tony Banks est à Genesis: l'âme pensante et l'étincelle créative du groupe. C'est une mouture de surcroît amputée du bassiste historique et emblématique, John Jowitt, véritable pilier de la section rythmique, qui présente ce Road of Bones très attendu (au tournant) par les fans (encore vivants !). A défaut de convaincre vraiment, le premier extrait et titre éponyme surprend par son côté épuré, presque éthéré, et fantomatique. Il rappelle d'ailleurs un peu ce que font Marillion depuis une quinzaine d'année et Anathema plus récemment. On est pourtant en terrain connu et balisé: du progressif pur jus avec un début très calme et un final presque heavy mais aussi une constante, hélas: une singulière absence de thème mélodique. Ce titre est à l'image de l'album entier dont rien n'émerge ni ne suscite le moindre intérêt.



Si "From The Outside In" interpelle immédiatement grâce à l'ampleur du son et une rythmique originale avec un break syncopé, il ne décolle jamais, faute d'aspérité où le tympan peut s'accrocher. C'est pourtant le titre le moins mauvais. Et de loin. "Without Walls" surprend aussi par l'emploi plutôt inédit chez I.Q d'une boîte à rythmes mais après une introduction assez jolie, le titre tourne rapidement à vide, malheureusement. Il visite un à un tous les travers du genre: une mélodie de 5 notes exploitée jusqu'à la corde pendant 18 minutes. C'est tellement plombé par le manque d'inspiration que cela en devient presque gênant pour Mike Nicholls dont la jolie voix et les efforts sont vains. "Ocean" est pourvu d'un refrain lénifiant et très soporifique. "Until The End", enfin, clôture ce laborieux effort pendant 11 minutes qui paraissent interminables. Il échoue lamentablement à captiver l'auditeur malgré une démonstration technique de solo de guitare et claviers aussi stériles l'un que l'autre, qui tombent comme autant de cheveux sur cette soupe insipide. Les dernières minutes piano / guitare sèche / voix sont un sommet d'ennui profond, clôturant les 53 minutes de cet album poussif et maladroit.

Bref, si l'on peut reconnaître à The Road of Bones de vouloir surprendre, ses efforts tombent tous à plat. Il fera date comme le premier et seul véritable faux pas dans une discographie tout à fait respectable jusqu'alors. Gageons qu'il convaincra au moins Orford de sortir de sa retraite anticipée...

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