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Un festival qui relie une soixantaine de villes du monde entier, voilà qui tombe bien

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Dès 2007, j'ai découvert la fraîcheur et l'originalité de ce festival des Très courts. Isolé en Transylvanie, le centre culturel français de Cluj, que je dirigeais à l'époque, avait grand besoin d'air frais et de sortir de sa coquille. Un festival qui relie une soixantaine de villes du monde entier, voilà qui tombait bien !

Mais, au-delà de l'événement, précieux en soi, c'est l'étendue de ce qu'il permet de faire, de détourner, de décliner qui nous a emballés. Une ouverture au monde et en même temps une ouverture à des publics jusque là peu concernés par les manifestions culturelles francophones plus conventionnelles. Pas besoin de maîtriser le français, pas d'élitisme, pas de franco-centrisme, pas d'amidon. Ainsi sont venus à nous beaucoup de jeunes, des créateurs, des brasseurs d'idées et d'images, des curieux.

Nous avons donc saisi l'intérêt qu'il y avait à se joindre à l'aventure. Et pas en simple consommateurs, mais en développeurs. En trois ans, la petite équipe que nous avions formée au milieu des Carpates a réussi à amener dans la danse une trentaine de villes de Roumanie, mais aussi de Moldavie, de Hongrie et de Slovaquie. Jusqu'à 15.000 spectateurs. À l'étonnement de beaucoup, la Roumanie est devenue le premier pays au monde par le nombre de villes participantes. En fait, rien de très bizarre, vu la vitalité de la création cinématographique de ce pays et son talent pour la convivialité.

Qu'est-ce qui attire le public ? La recette tient bien sûr au format : c'est court. Si un film est ennuyeux, on sait que la punition ne durera pas plus de 3 minutes ! Mais c'est aussi un événement prétexte à toutes sortes de fêtes, d'animations, d'usages locaux. La variété des lieux mobilisés en Roumanie en dit long: des cafés, des galeries d'art, les douves d'une citadelle, des ruines, un garage, une gare désaffectée, des prisons, des mairies, des écoles et même... des cinémas !

Dans le parfum des côtelettes grillées, dans les velours râpés de l'époque Ceaucescu, dans des salles ultra-modernes, ponctué de chorales, de choppes de bière, de concours de poésie, de violon ou de D-J locaux, ce festival a su s'inventer un public, s'installer. Et susciter l'intérêt de partenaires essentiels: frileux au début, les médias ne manqueraient pas le rendez-vous. Quant aux sponsors, ils ont bien compris les enjeux et soutiennent fidèlement les Très courts. Notamment un grand opérateur téléphonique français.

Mais reconnaissons d'autres vertus à ce festival/boîte à outils, des vertus appréciables pour nous, les tâcherons du réseau culturel français : en encourageant et valorisant la création audiovisuelle locale, il a donné l'occasion de dénicher et d'animer une chaîne de créateurs en Roumanie et Moldavie. Chaque année, environ 150 films sont proposés à la sélection nationale par de jeunes professionnels, par des bricoleurs, par des amateurs plus ou moins éclairés. Du festival, nous sommes passés à une activité tout au long de l'année : formations au scénario, rencontres de réalisateurs, mini-festivals locaux, cafés-très courts, échanges de savoir faire.

Fort de cette expérience carpatique et grâce au soutien inconditionnel de l'équipe parisienne de ce festival nous essayons aujourd'hui d'introduire, à pas feutrés, la belle aventure des Très courts en Ukraine, dans un moment très délicat. Le festival va produire ses premières gammes dans la superbe et dynamique ville de Lviv. Projeté dans la cour de la mairie, dans le cadre d'un festival de jazz, au cœur de la place Rynok, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. En espérant une plus large diffusion en 2015, grâce au beau réseau d'Alliances françaises dont dispose ce pays et grâce au soutien de l'Institut français d'Ukraine et de l'Ambassade de France.

En diffusant de la France, pays inventeur/organisateur/rassembleur du festival, une image sympathique, tonique, inattendue et décoincée, ce festival rend un grand service à la promotion du français et à l'image des productions francophones.

A PROPOS DE LA 16e EDITION DU TRES COURT INTERNATIONAL FILM FESTIVAL, UN FESTIVAL POLYGLOTTE

3 minutes pour le 7e Art dans 108 villes de 28 pays
Unique en son genre, le 16e festival des films de moins de trois minutes, ne cesse de séduire de nouveaux pays : Australie, Estonie, Grèce, Irlande, Niger, l'Ukraine (dans 3 villes) et les Etats-Unis avec New York!

Mondial, simultané et polyglotte (traduit en anglais, arabe, brésilien, espagnol, roumain...), il permet à de nombreux réalisateurs, nouveaux venus ou confirmés, d'exprimer leur vision du monde à travers des techniques et des modes de diffusion multi-support (mobile, TV, cinéma, web), quel que soit le genre (nano fiction, animation, documentaire éclair). Avec des films très courts donc peu chers à réaliser, le festival donne sa chance à tous les talents qu'ils viennent de Tunis ou Montpellier, Paris, Bucarest ou Bogota...
-> ALLER PLUS LOIN SUR : WWW.TRESCOURT.COM
-> LA BANDE ANNONCE

-> UNE CHAÎNE BILINGUE SUR YouTube : Retrouvez chaque semaine les créations les plus marquantes des éditions précédentes, en attendant de découvrir le meilleur de la 16e édition.
Abonnez-vous gratuitement sur : www.youtube.com/trescourt


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