OTAGES - Alors que les quatre anciens otages ont de nouveau foulé le sol français dimanche 20 avril, les premiers détails sur leurs conditions de détention commencent à faire surface.
"Sur les dix mois et demi" de détention en Syrie, les quatre otages français sont "restés dix mois complets dans des sous-sols sans voir le jour, un mois et demi entièrement enchaînés les uns aux autres", a notamment raconté dimanche Didier François à sa radio, Europe 1, peu après son arrivée à Villacoublay.
Se montrant réticent à être trop précis, le reporter aguerri de 53 ans, a expliqué: "Dans un pays en guerre, ce n'est pas toujours simple, que ce soit la nourriture, l'eau, l'électricité, parfois c'était un petit peu bousculé, les combats étaient proches, il est arrivé qu'on soit déplacé très rapidement dans des conditions un peu abracadabrantes".
"Ca a été long, mais on n'a jamais douté", a dit le grand reporter. "De temps en temps, on avait des bribes, on savait que tout le monde était mobilisé... On a vraiment cette chance d'être Français", a-t-il ajouté lors d'une brève déclaration interrompue par un sanglot.
Beaucoup de tension et de stress
Évoquant beaucoup "de tension, du stress", il dit avoir toujours gardé espoir. Au sujet de la mobilisation des autorités françaises et des tractations pour leur libération, il a ajouté: "On savait que si ça pouvait passer, ça passerait et que tout était fait pour que ça passe, et à partir de là, c'était notre responsabilité que de tenir".
En détention, à quoi se raccroche-t-on? "A ceux qu'on aime, au fait qu'on sait qu'on fait notre métier et qu'il faut le faire". Nicolas Hénin, qui a retrouvé ses deux filles et son épouse, a lui aussi reconnu devant un petit groupes de journalistes à l'aéroport avoir subi "pas mal de déplacements" pendant sa détention:
Tentative d'évasion
Très ému, ses enfants dans les bras, Nicolas Hénin a par ailleurs expliqué à la presse que les otages avaient été "plongés dans le chaos syrien avec tout ce que ça veut dire".
A-t-il été bien traité? "Pas toujours", répond-il d'une voix étranglée. "Ça n'a pas toujours été facile", assure ce dernier après avoir évoqué samedi une brève tentative d'évasion. Il avait couru toute une nuit dans la campagne syrienne avant d'être repris par ses ravisseurs. Ils "ont été traités très durement", a pour sa part affirmé le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, précisant que certains des geôliers parlaient français.
"On savait qu'ils allaient bien, qu'ils étaient plusieurs dans une même cellule, que leur santé avait l'air d'aller, qu'ils avaient le droit d'aller aux toilettes deux fois par jour, et qu'il n'y avait pas de maltraitances", a précisé de son côté Karen Lajon, porte-parole du Comité de Soutien des otages en Syrie.
"Sur les dix mois et demi" de détention en Syrie, les quatre otages français sont "restés dix mois complets dans des sous-sols sans voir le jour, un mois et demi entièrement enchaînés les uns aux autres", a notamment raconté dimanche Didier François à sa radio, Europe 1, peu après son arrivée à Villacoublay.
Se montrant réticent à être trop précis, le reporter aguerri de 53 ans, a expliqué: "Dans un pays en guerre, ce n'est pas toujours simple, que ce soit la nourriture, l'eau, l'électricité, parfois c'était un petit peu bousculé, les combats étaient proches, il est arrivé qu'on soit déplacé très rapidement dans des conditions un peu abracadabrantes".
"Ca a été long, mais on n'a jamais douté", a dit le grand reporter. "De temps en temps, on avait des bribes, on savait que tout le monde était mobilisé... On a vraiment cette chance d'être Français", a-t-il ajouté lors d'une brève déclaration interrompue par un sanglot.
Beaucoup de tension et de stress
Évoquant beaucoup "de tension, du stress", il dit avoir toujours gardé espoir. Au sujet de la mobilisation des autorités françaises et des tractations pour leur libération, il a ajouté: "On savait que si ça pouvait passer, ça passerait et que tout était fait pour que ça passe, et à partir de là, c'était notre responsabilité que de tenir".
En détention, à quoi se raccroche-t-on? "A ceux qu'on aime, au fait qu'on sait qu'on fait notre métier et qu'il faut le faire". Nicolas Hénin, qui a retrouvé ses deux filles et son épouse, a lui aussi reconnu devant un petit groupes de journalistes à l'aéroport avoir subi "pas mal de déplacements" pendant sa détention:
"Ce fut une longue errance de lieux de détention en lieux de détention. C'était assez compliqué. En tout, je suis passé par une dizaine de lieux de captivité, de prison pour ainsi dire. La plupart du temps, j'étais avec d'autres personnes, avec notamment Pierre Torrès"
Tentative d'évasion
Très ému, ses enfants dans les bras, Nicolas Hénin a par ailleurs expliqué à la presse que les otages avaient été "plongés dans le chaos syrien avec tout ce que ça veut dire".
A-t-il été bien traité? "Pas toujours", répond-il d'une voix étranglée. "Ça n'a pas toujours été facile", assure ce dernier après avoir évoqué samedi une brève tentative d'évasion. Il avait couru toute une nuit dans la campagne syrienne avant d'être repris par ses ravisseurs. Ils "ont été traités très durement", a pour sa part affirmé le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, précisant que certains des geôliers parlaient français.
"On savait qu'ils allaient bien, qu'ils étaient plusieurs dans une même cellule, que leur santé avait l'air d'aller, qu'ils avaient le droit d'aller aux toilettes deux fois par jour, et qu'il n'y avait pas de maltraitances", a précisé de son côté Karen Lajon, porte-parole du Comité de Soutien des otages en Syrie.
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