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Remaniement: les ministres et ténors socialistes font leurs pronostics après les municipales

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REMANIEMENT - Maintes fois annoncé depuis la nomination de Jean-Marc Ayrault à Matignon en mai 2012, le remaniement du gouvernement pourrait intervenir rapidement, sans doute dès ce lundi 30 mars, au lendemain de la lourde défaite des socialistes. Près de huit Français sur dix (79%) souhaitent un changement de premier ministre en cas de remaniement, et 86% réclament un changement d'équipe au sommet de l'Etat, selon un sondage réalisé de jeudi à samedi par Ipsos/Steria.

Le soir même du second tour, l'ampleur de la défaite était telle que tous les ministres et ténors PS présents sur les plateaux de télévision étaient questionnés sur l'imminence de ce bouleversement gouvernemental. Si beaucoup bottaient en touche, rappelant que cette décision appartient au seul président de la République, d'autres suggéraient qu'il fallait une réponse nationale après la "gifle" infligée dans les communes.

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Jean-Marc Ayrault abattu mais toujours présent

Le principal concerné, Jean-Marc Ayrault, a pris la parole tardivement ce dimanche soir aux alentours de 22h. Celui qui reste premier ministre a assumé toute sa responsabilité dans la lourde défaite électorale enregistrée par son camp. "Je pense que nous n'avons pas assez expliqué que l'action de redressement engagée depuis 2012 était essentielle pour notre pays", a -t-il déclaré depuis Matignon, précisant que la responsabilité des mauvais résultats de la gauche était "collective" mais qu'il y prenait "toute sa part".

Ces élections "ont été marquées par la désaffection significative de celles et ceux qui nous ont fait confiance en mai et juin 2012", a-t-il déclaré. Sans évoquer le remaniement à venir, il a néanmoins fait état du "besoin d'une équipe gouvernementale efficace et soudée, (...) une majorité rassemblée".

S'il a lu son texte sur un ton abattu qui pouvait laisser penser qu'il savait son sort scellé, l'ancien député-maire de Nantes n'en a pas moins vanté les réformes lancées sous sa direction, de la refonte de la fiscalité au pacte de responsabilité. "Ce sont mes convictions, elles sont désintéressées. Quelles que soient les difficultés, j'agis avec détermination, passion et responsabilité", a poursuivi le chef du gouvernement. Une manière de rappeler qu'il se verrait bien à la tête d'un nouveau gouvernement, plus resserré et plus efficace.

Cécile Duflot veut parler du fond, pas du remaniement

"Le vrai sujet, c'est la politique du gouvernement", a botté en touche la ministre écologiste, Cécile Duflot, pressée de questions sur un éventuel maintien des écolos dans un gouvernement remanié. "A cet instant, il n'y a pas de remaniement. La question n'étant pas posée, je n'y réponds pas", a esquivé celle qui ne cache pas ses désaccords politiques avec Manuel Valls, un des favoris pour succéder à Jean-Marc Ayrault.

"Je pense qu'il faut des réponses concrètes en matière de justice sociale", a-t-elle ajouté, notant qu'il y a "le sentiment dans notre pays que certains sont privilégiés, que des territoires sont délaissés, donc il faut apporter davantage de justice".

Hamon dément avoir annoncé un remaniement pour ce lundi

Faute de certitude, une certaine fébrilité s'est emparée des ministres comme de la presse. Benoît Hamon, en charge de l'économie sociale et solidaire au gouvernement, a ainsi dû démentir dans la soirée avoir annoncé que le remaniement aurait lieu dès lundi, au lendemain du second tour des élections municipales.




Dans un premier temps, RTL avait rapporté des propos du ministre annonçant l'imminence d'un changement d'équipe gouvernementale. Benoît Hamon s'était entretenu dans la journée avec Jean-Marc Ayrault, accréditant le scénario d'un remaniement rapide dans la journée de lundi.

Pour Bruno Le Roux, un remaniement à la marge, pas de changement de cap politique

Interrogé sur un remaniement, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, a rappelé sur BFMTV que "la décision appartient au président de la République". Ce fidèle du clan Hollande n'a toutefois pas fermé la porte à un éventuel réaménagement gouvernemental tout en excluant un changement de cap politique. "Faut-il faire quelque chose? Oui. Faut-il aujourd'hui changer de politique? Vous me trouverez beaucoup plus circonspect", a-t-il ajouté.

"Je pense qu'il faut y ajouter des choses, je pense qu'il faut continuer", a-t-il souligné, évoquant notamment la lutte contre le chômage, pour une meilleure qualité de vie et en matière de pouvoir d'achat. "Le Premier ministre l'a dit, il faut peut être un meilleur équilibre dans la politique qui a été menée pendant deux ans", a-t-il néanmoins ajouté. Une petite phrase qui plaiderait pour un maintien de Jean-Marc Ayrault à la tête du gouvernement.

Pour François Rebsamen, il faut "une équipe plus soudée"

Autre fidèle de François Hollande, le sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen, a lui aussi réclamé un gouvernement remanié sans se prononcer sur l'identité du futur premier ministre. Sur BFMTV, le patron des sénateurs socialistes a appelé le président de la République à s'adresser "dans les 24 heures" aux Français pour leur "dire qu'il a entendu le message (...) et ce message qui a été envoyé, c'est: 'on ne peut pas parler qu'au patronat'".

"Il y aujourd'hui une sorte de désespérance qui s'est emparée d'une partie du peuple de gauche qui ne voit pas le bout du tunnel", a-t-il estimé. "C'est de la responsabilité du président de la République (...) de s'exprimer. Le remaniement, si important soit-il, il vient après." A ce sujet, il a toutefois jugé nécessaire de nommer "une équipe plus soudée", "plus solidaire", "plus compacte", "plus efficace" et "sans couac".

Royal ne veut pas parler remaniement, mais...

"Parlons un peu moins du remaniement et un peu plus de ce que les Français attendent", a tranché Ségolène Royal, pourtant donnée favorite pour faire son entrée dans un gouvernement remanié. Très présente pour commenter les résultats du second tour sur les écrans de télévision, l'ancienne ministre déléguée à la Famille de Lionel Jospin a réclamé "un très fort changement dans les méthodes". "Il faut un changement de rythme, il faut que les résultats soient au rendez-vous et il faut aussi un changement de méthode, que l'on sente qu'il y a un gouvernement de combat, collectif, au service du pays", a-t-elle jugé.

Selon elle, il s'agit de la "manifestation d'un découragement, voire parfois d'une révolte, il faut se mettre en mouvement, il faut que ce désaveu nous conduise à redoubler d'efforts, il faut un horizon, de la visibilité", a-t-elle insisté.

Cambadélis réclame un "ressaisissement", pas un remaniement

Interrogé sur un éventuel remaniement ministériel, le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis a répondu que ce n'était "pas (s)on problème". "Avant un remaniement, il faut un ressaisissement, a-t-il ajouté. Il faut que la gauche soit capable de faire une politique en prenant en compte ce qui a été dit, c'est à dire en tenant compte de ceux qui gagnent 1.000 à 1.500 euros."

"Les Français veulent savoir ce qu'on va faire. Si c'est pour faire un casting pour la même politique, il y aura un problème", a-t-il conclu.

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