Quantcast
Channel: Le Huffington Post
Viewing all articles
Browse latest Browse all 121847

Réactions à la tribune de Nicolas Sarkozy dans Le Figaro: "grave faute morale", "injure", "infamant"

$
0
0
POLITIQUE - Jean-Marc Ayrault a qualifié dans un communiqué de "grave faute morale" certains propos de Nicolas Sarkozy dans la tribune qu'il publie vendredi dans Le Figaro. Mettre en cause l’honneur de la justice et de la police est une grave faute morale", écrit le Premier ministre dans un communiqué. Il juge en outre que "la comparaison entre la République française et l'Allemagne de l'Est est insupportable", alors que l'ex-chef de l’État évoque la Stasi (police politique de la RDA: ndlr) à propos des écoutes judiciaires qui le visent.

Depuis Bruxelles, où il participe à un conseil européen, François Hollande a en revanche refusé de commenter les déclarations de son prédécesseurs: "Je ne répondrai à aucune polémique, je suis président de la République", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse avant de se résoudre à lâcher une phrase. "Toute comparaison avec une dictature est insupportable", estime le chef de l'Etat.

Manuel Valls, mis en cause par l'ancien président dans l'affaire des écoutes, indique au Parisien qu'"assimiler la République française à la dictature de l’ex Allemagne de l’Est, assimiler la justice et la police à la Stasi, l’ex police secrète, cela disqualifie les critiques de Nicolas Sarkozy". Le texte "est aussi infamant pour les magistrats et les policiers de ce notre pays", poursuit le ministre de l'Intérieur, accusant l’ancien président d'être désormais "dans une fuite en avant dans la mise en cause des institutions de la République".

Le ministre de l'Intérieur a accusé un peu plus tard Nicolas Sarkozy de s'en prendre "au fondement même de l'Etat de droit".

Lire aussi : L'ex-président règle ses comptes avec véhémence

Également mise en cause, Christiane Taubira a publié un communiqué pour dire que « dans un Etat de droit, la mise en œuvre de la loi prévoyant les interceptions judiciaires par des juges indépendants ne peut pas être comparée aux pratiques à l’œuvre dans des régimes autoritaires ou totalitaires".

"En qualité de ministre de la Justice, Christiane Taubira n’entend pas accepter cette injure à l’égard des citoyens français et des juges ainsi que cette attaque envers les institutions de la République", poursuit le texte. "Ces attaques d'une extrême violence contre les institutions, contre les magistrats au prétexte d'appartenance syndicale, et contre la haute institution constitutionnelle fragilisent l'Etat de droit, qui garantit l'égalité de tous devant la loi", conclut-il.

La présidente du Front national Marine Le Pen a trouvé l'indignation de Nicolas Sarkozy "parfaitement artificielle et surtout très malvenue à deux jours d'un scrutin qui est un scrutin d'importance pour les Français". "Il a le droit de dire ce qu'il veut, le problème c'est : est-ce que c'est le moment? Il y a des problèmes de sécurité, de chômage, de pouvoir d'achat. Il y a des Français qui attendent des réponses", s'est offusquée Marine Le Pen. "Compte tenu de la multiplication des affaires qui sont actuellement à l'instruction et qui concernent Nicolas Sarkozy, on ne peut pas dire qu'il a été irréprochable. Aujourd'hui il s'en plaint, je pense que ça n'était pas le moment, ni peut-être le ton", a-t-elle ajouté.

La tribune de Nicolas Sarkozy est "une réponse courageuse, forte et indispensable aux accusations incessantes et violentes dont il fait l'objet de la part du gouvernement et de certains organes de presse", a affirmé quant à lui Jean-François Copé. Le président de l'UMP juge également cette tribune "très positive" pour son parti. Elle renforce la thèse que j'ai défendue toute la semaine dans les médias en appelant les Français à ne pas être dupes et à voter dimanche pour l'UMP", a-t-il ajouté.

Interrogé sur i>Télé, l'homme d'affaires Bernard Tapie a estimé que Nicolas Sarkozy a "pété les plombs". "Je vous demande de vous mettre à sa place. Son courrier est très maladroit. Le président de la République ne doit pas oublier qu'il est ancien président de la République, et que sa colère doit être mesurée", a dit l'ancien ministre. "Il faut comprendre les circonstances qui peuvent mener un homme à péter les plombs. Je trouve qu'il a été suffisamment malheureux pour dire des choses au-delà de ce qu'il aurait dû dire", a-t-il poursuivi.

D'autres élus et responsables politique ont commenté la tribune :



Lire aussi :

» Comprendre les affaires Sarkozy...


Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.


Pour suivre les dernières actualités en direct, cliquez ici.

Viewing all articles
Browse latest Browse all 121847

Trending Articles



<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>