TELECOMS - Le conseil de surveillance de Vivendi a tranché. Au terme d'une lutte acharnée entre Numericable et Bouygues (allié à Free), c'est le premier qui a gagné le droit d'entrer en négociation exclusive pour le rachat de SFR. Bouygues et Free restent donc sur le bas-côté, sans possibilité de mettre en place l'accord qu'ils avaient scellé le 9 mars.
Du coup, pour Free, c'est l'heure de la soupe à la grimace. Selon une note interne rédigée par Cyril Poidatz, président du conseil d'administration d'Iliad, le dirigeant se veut pragmatique. "Ce projet n’étant plus à l’ordre du jour, nous en restons à notre stratégie d’origine qui est de développer nous-mêmes nos infrastructures", écrit-il dans ce document que s'est procuré Le HuffPost.
En cas de rachat de SFR par Bouygues, Free aurait à son tour repris le réseau de Bouygues moyennant 1,8 milliard d'euros. Une affaire en or pour Iliad, maison-mère de Free, qui n'aurait pas eu à construire ses propres infrastructures de réseau. En plus, elle aurait pu bénéficier de certaines fréquences pour émettre de la 4G. De quoi faire un bond de géant au quatrième opérateur, condamné à louer le réseau d'Orange le temps de construire le sien. On aurait pu comparer cette transformation à un passage immédiat de l'adolescence à l'âge adulte. Mais le proche de Xavier Niel (actionnaire à titre personnel du Monde, et donc du HuffPost) ne perd pas le Nord...
"Nul doute que d’autres opportunités se présenteront" (Iliad)
"Nul doute que d’autres opportunités se présenteront dans les prochains mois pour Iliad", insiste Cyril Poidatz. SFR étant aujourd'hui hors de portée, d'autres cibles de choix pourraient émerger. Marianne se faisait l'écho d'un intérêt de Free pour Bouygues Telecom en octobre dernier. Une offre d'une valeur "trois fois inférieure" aux estimations de Martin Bouygues aurait même été envoyée. Ce dernier aurait alors déclaré "préférer crever" plutôt que de vendre à Niel... Quelle sera la situation de Bouygues dans quelques mois? La question reste en suspens...
Le conseil d'administration d'Iliad pointe ensuite une particularité chez son futur concurrent SFR-Numericable. "La situation de faiblesse et de très fort endettement dans laquelle va se trouver SFR/Numericable durant les mois et les années à venir présente une magnifique opportunité de croissance pour nous", conclue Cyril Poidatz, à qui il n'a pas échappé que Numericable va emprunter 8 milliards d'euros pour le deal.
SFR estime la fusion effective vers la fin 2014
Dans un message destiné aux salariés, le PDG de SFR Jean-Yves Charlier a tenté de rassurer sur l'offre de Numericable. "Elle constitue un projet industriel cohérent et solide et présente un intérêt stratégique évident lié à la complémentarité entre Numericable et SFR", explique-t-il dans cette note que Le HuffPost s'est également procurée. Aucun mot n'est en revanche utilisé pour parler de l'endettement de Numericable...
Une date pour la fusion effective est toutefois lâchée: "Si ce projet venait à se concrétiser, il ne verrait sans doute pas le jour avant la fin de cette année, le temps que le dossier soit examiné par les autorités compétentes, notamment l’Autorité de la concurrence".
Le patron du carré rouge explique ensuite pourquoi Bouygues n'a pas été choisi: "Nous pouvons déjà entrevoir une intégration plus simple qu’avec d’autres projets que nous avions envisagés. De plus, Patrick Drahi, le fondateur d’Altice, a pris des engagements forts sur les investissements et sur l’emploi". En effet, une fusion SFR-Bouygues aurait été dommageable pour l'emploi, malgré les assurances de Martin Bouygues.
Jean-Yves Charlier prévient tout de même que "la période qui s’ouvre risque d’être mouvementée". Parmi les priorités du groupe, il s'agit maintenant "de poursuivre le travail engagé" et d'accélérer la transformation "afin que SFR arrive le plus fort possible au moment du rapprochement".
Du coup, pour Free, c'est l'heure de la soupe à la grimace. Selon une note interne rédigée par Cyril Poidatz, président du conseil d'administration d'Iliad, le dirigeant se veut pragmatique. "Ce projet n’étant plus à l’ordre du jour, nous en restons à notre stratégie d’origine qui est de développer nous-mêmes nos infrastructures", écrit-il dans ce document que s'est procuré Le HuffPost.
En cas de rachat de SFR par Bouygues, Free aurait à son tour repris le réseau de Bouygues moyennant 1,8 milliard d'euros. Une affaire en or pour Iliad, maison-mère de Free, qui n'aurait pas eu à construire ses propres infrastructures de réseau. En plus, elle aurait pu bénéficier de certaines fréquences pour émettre de la 4G. De quoi faire un bond de géant au quatrième opérateur, condamné à louer le réseau d'Orange le temps de construire le sien. On aurait pu comparer cette transformation à un passage immédiat de l'adolescence à l'âge adulte. Mais le proche de Xavier Niel (actionnaire à titre personnel du Monde, et donc du HuffPost) ne perd pas le Nord...
"Nul doute que d’autres opportunités se présenteront" (Iliad)
"Nul doute que d’autres opportunités se présenteront dans les prochains mois pour Iliad", insiste Cyril Poidatz. SFR étant aujourd'hui hors de portée, d'autres cibles de choix pourraient émerger. Marianne se faisait l'écho d'un intérêt de Free pour Bouygues Telecom en octobre dernier. Une offre d'une valeur "trois fois inférieure" aux estimations de Martin Bouygues aurait même été envoyée. Ce dernier aurait alors déclaré "préférer crever" plutôt que de vendre à Niel... Quelle sera la situation de Bouygues dans quelques mois? La question reste en suspens...
Le conseil d'administration d'Iliad pointe ensuite une particularité chez son futur concurrent SFR-Numericable. "La situation de faiblesse et de très fort endettement dans laquelle va se trouver SFR/Numericable durant les mois et les années à venir présente une magnifique opportunité de croissance pour nous", conclue Cyril Poidatz, à qui il n'a pas échappé que Numericable va emprunter 8 milliards d'euros pour le deal.
SFR estime la fusion effective vers la fin 2014
Dans un message destiné aux salariés, le PDG de SFR Jean-Yves Charlier a tenté de rassurer sur l'offre de Numericable. "Elle constitue un projet industriel cohérent et solide et présente un intérêt stratégique évident lié à la complémentarité entre Numericable et SFR", explique-t-il dans cette note que Le HuffPost s'est également procurée. Aucun mot n'est en revanche utilisé pour parler de l'endettement de Numericable...
Une date pour la fusion effective est toutefois lâchée: "Si ce projet venait à se concrétiser, il ne verrait sans doute pas le jour avant la fin de cette année, le temps que le dossier soit examiné par les autorités compétentes, notamment l’Autorité de la concurrence".
Le patron du carré rouge explique ensuite pourquoi Bouygues n'a pas été choisi: "Nous pouvons déjà entrevoir une intégration plus simple qu’avec d’autres projets que nous avions envisagés. De plus, Patrick Drahi, le fondateur d’Altice, a pris des engagements forts sur les investissements et sur l’emploi". En effet, une fusion SFR-Bouygues aurait été dommageable pour l'emploi, malgré les assurances de Martin Bouygues.
Jean-Yves Charlier prévient tout de même que "la période qui s’ouvre risque d’être mouvementée". Parmi les priorités du groupe, il s'agit maintenant "de poursuivre le travail engagé" et d'accélérer la transformation "afin que SFR arrive le plus fort possible au moment du rapprochement".
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